A 6 heures du matin, ils sont déjà une trentaine de collégiens à attendre le bus. D’autres les rejoignent à l'arrêt de la gare routière d'Outumoaoro. C’est parfois plus difficile pour ces derniers, plus jeunes, qui font leur entrée au collège et qui doivent désormais s’adapter à de nouveaux horaires. "Je me suis réveillée à 5h50 mais je me suis vite dépêchée parce que j'étais en retard", raconte une élève de 6e. "C'est trop tôt", ajoute-t-elle. "Je devais me réveiller à 5h30, mais j'étais trop fatiguée", poursuit la collégienne.
"Ce n'est pas bien pour les enfants de se lever à ces heures-là. C'est trop tôt. Mais ils n'ont pas le choix, c'est pour prendre le bus", affirme Roméo Manutahi, père d’une élève de 6e.
Avec le temps, ils s'habituent. C’est le cas d'Ethan. Il rentre en classe de 5e."[Tu te lèves à quelle heure pour prendre le bus ?] 5h50, [ce n'est pas trop tôt ?], non, [tu es habitué depuis 1 an déjà ?], oui", répond brièvement le garçon.
Attendre avant d'étudier
S’ils viennent aussi tôt, c’est pour ne pas rater le bus de 6h20, qui a eu 5 à 10 minutes de retard ce matin. "[C'est souvent comme ça ?], oui, des fois il arrive à 6h55. Souvent même", pointe Monoihere, élève de 4e
Ce matin, les collégiens d’Outumoaoro sont finalement arrivés15 minutes avant l’heure. Une dernière petite attente avant la grande journée d’étude.
Le reportage de Nicolas Suire :