La lutte contre les violences conjugales constitue la grande cause du quinquennat du Président Macron. Face à la gravité et à l’ampleur du phénomène des violences au sein du couple, la prévention primaire et la réitération de tout acte de violences constituent un enjeu essentiel des politiques publiques judiciaire, sociale et sanitaire.
Dans ce cadre, en juillet dernier, le ministère des Outre-mer a lancé un appel à projets : "Mobilisés contre les discriminations et les violences faites aux femmes en Outre-mer". Les lauréats viennent d'être désignés.
De l'argent pour aider des femmes
Parmi eux, le Conseil des femmes de Polynésie française ainsi que l'APAJ. Le Conseil des femmes a pour vocation de fédérer les associations œuvrant pour la condition et des droits des femmes, des enfants et des familles en Polynésie française. La fédération regroupe 13 associations féminines de la Polynésie française. Avec la subvention d'environ 1,3 million cfp, sa présidente, Chantal Galenon envisage de recueillir les témoignages de femmes violentées ou non et d'éditer des livrets d'aide :
Chantal Galenon
Pour sa part, l'APAJ vient en aide aux victimes (directes ou indirectes) d’infractions pénales, et a aussi des missions judiciaires en participant à la lutte contre la délinquance et la récidive.
Coup de pouce de l'Etat
L’enveloppe de cet appel à projets d’un montant total de 325 000€, soit près de trois fois supérieur au budget initial de financement, permettra ainsi d’accompagner 38 projets dans 9 territoires ultramarins (Guyane, Martinique, Guadeloupe, Mayotte, La Réunion, Polynésie française, Wallis-et-Futuna, Nouvelle- Calédonie).
En juillet dernier, le Président Macron avait dit être attentif à la condition des femmes en Polynésie et ndiqué que l'Etat soutiendrait à hauteur de 700 000 euros l'extension d'un centre d'accueil pour femmes battues ou en détresse. "Aucune culture et aucune religion ne justifie d'être victime de violence ... parlez ... n'ayez pas honte".
Trop de violences
En outre-mer, selon l’lnsee, les violences intrafamiliales (VIF) mesurées à partir des dépôts de plainte sont plus répandues que dans l’hexagone. En 2020, 7 652 femmes ont encore été victimes de VIF sur l’ensemble des DROM-COM (contre 7263 en 2019), soit un taux de victimation de 5,4 contre 3,1 dans l’hexagone (1,7 fois plus élevé).
La semaine dernière, un militaire tahitien a été arrêté près de Saumur en métropole, pour avoir poignardé à mort sa compagne, elle aussi militaire, dans la nuit du réveillon.