Le cri de détresse des représentants du personnel de santé

Les syndicats défendent le personnel de santé à bout de souffle.
Certains représentants des personnels de santé, expriment leur indignation dans un communiqué publié le 17 février. Un cri de détresse lancé au Pays, qu'ils accusent d'actions "indécentes et irrespectueuses" envers tout le personnel de santé polynésien.

"Des « MERCI » du Pays, nous n’en voulons plus !" s'indignent les syndicats autonomes, représentants des personnels de santé de la Polynésie française dans un communiqué publié le 17 février. Ils s'adressent directement au Pays en demandant un meilleur traitement de tout le personnel de santé polynésien, encore plus exténué avec la crise :

"VACCINATION OBLIGATOIRE : 1 dose, 2 doses, 3 doses… combien d’autres doses encore !

OBLIGATION D’UN SCHEMA VACCINAL QUI NE CESSE DE SE COMPLETER SINON SANCTION FINANCIERE !

PEUR du COVID, PEUR d’attraper le virus, PEUR de contaminer sa famille, ses amis et ses collègues de travail, PEUR d’être oublié, PEUR de sortir, PEUR d’être malade, PEUR de voir mourir les siens, PEUR de mourir, PEUR de perdre son travail, PEUR de ne plus pouvoir prendre soins de sa famille, PEUR au point de perdre confiance en soi, PEUR D’AVOIR PEUR !

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) définit la santé comme « un état de complet bien-être physique, mental et social, qui ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. »

Des mesures pour réduire le nombre de morts mais qui ont multiplié les problèmes sociaux voire des déséquilibres mentaux !

Des mesures d’économie pour diminuer la durée de séjour des patients, réduire les effectifs et matériels au sein des services et établissements de santé au détriment de la qualité des soins !

Des mesures qui ont découragé voire démobilisé les personnels de la santé !

Si certaines personnalités politiques y compris du gouvernement, pourtant en contact avec le public (ou alors ils ne rempliraient pas leurs rôles d’élus du peuple) sont et seront toujours exemptés de l’obligation vaccinale, ALORS l’amende doit être au franc symbolique pour les fonctionnaires, plus encore pour les personnels de santé qui risquent leur santé pour soigner TOUTE la population !

Si certains bénéficient de traitements de faveurs, ALORS attribuez les indemnités de sujétion spéciale aux personnels de la santé qui participent au parcours des soins, à hauteur des risques encourus pour la prise en charge des patients.
SI certains des plus hauts salaires de l’administration obtiennent des augmentations de revenus, ALORS augmentez le point d’indice et révisez les grilles indiciaires de TOUS les fonctionnaires !

Cette différence de traitement entre certains et les personnels de la santé est illégitime et intolérable.

Notre mission est de prendre soins des patients à condition d’être reconnu pour nos compétences et notre abnégation !

Le Pays ne peut pas prétendre ignorer la situation des fonctionnaires et surtout des personnels de la santé de la Polynésie française.

Quelle indécence et irrespect ! Cessez de nous accuser ! Cessez de nous leurrer et de leurrer la population ! Cessez de nous diviser !

La plupart des personnels de santé du Pays sont des fonctionnaires. Ne l’oublions pas. Le Président du Pays est le chef de l’administration.

Et on nous le répète souvent : les fonctionnaires doivent se taire et obéir ou démissionner.

Eh bien maintenant, épuisés et indignés par ces injustices à répétition, ils démissionnent.

La SANTE des personnels de la santé est en DETRESSE !

La SANTE des patients et de la population est en DANGER !

Le navire « SANTE » de la Polynésie de la Française coule et se meure…

Des « MERCI » du Pays, nous n’en voulons plus ! Seuls comptent les remerciements des patients et de leurs proches !

Des « PHOTOS, MEDAILLES… », nous n’en voulons plus ! Seuls comptent le paiement des heures réellement effectuées et des indemnités qui les accompagnent, y compris des travaux pendant les astreintes et les jours fériés.

Ainsi que la promotion professionnelle, la formation, l’évolution de nos carrières."