Constance Ragivaru vient de finir son cursus au lycée agricole d’Opunohu. L’agriculture est plus qu’une passion pour cette jeune femme de 26 ans originaire de Huahine.
Le dispositif du kit solidaire a été lancé par la Chambre agriculture. C'est un potager aux dimensions raisonnables, parfait pour subvenir aux besoins de la famille. Avec sa sœur, elle s’est donc proposée de le présenter à la foire. "Le président est directement venu voir ma grande soeur pour savoir si on était intéressés par l'agriculture. J'ai mon bac obtenu au lycée agricole d'Opunohu, ce qui fait que cela m'a donné encore plus l'envie de faire le faa'apu. D'où la participation avec la Chambre d'agriculture. Le but est de pousser les jeunes à consommer local, au lieu d'utiliser des produits importés", explique Constance Ragivaru.
La surface du potager est de 20 à 25 mètres carrés. A l’intérieur, on peut y planter des salades, des tomates, des haricots verts, des légumes au choix. Dans ce dispositif, les semis sont fournis et après 10 jours de culture, les jeunes pousses ont déjà atteint une bonne taille. "Certains ont déjà des fruits. Ce matin, mon petit ami a récolté le poivron qui commençait à pourrir. Au lieu de le jeter, on a utilisé les graines du poivron pour semer à nouveau dans le même pot. Ca tombe bien, c'est la nouvelle lune, du coup les nouveaux plants vont vite germer. Là, on a préparé un potager familial. D'où le thème de l'année du faa'apu à l'assiette", précise Constance.
Et pour une première à la foire, 3 familles ont été sélectionnées pour réaliser ces potagers familiaux. "Le système est très basique et efficace. C'est ce que les gens attendent, un système simple et clé en main [avec lequel] je bénéficie d'un kit et demain je peux planter chez moi, je sais comment faire et je réussis. l'idée est simple : aider les familles en donnant un outil avec des semences, une structure pour les protéger des animaux. Avec un système de culture et une formation adaptée pour avoir une base du maraîchage et s'alimenter à bas prix", détaille Marc Fabresse, responsable technique à la Chambre d'agriculture.
L’emprise foncière ne doit plus être un frein à l’agriculture. Que ce soit sur un balcon, sur une terrasse ou dans un coin du jardin, il y a toujours une solution pour planter et consommer sa propre production.
Ecoutez le reportage de Bélinda Tumatariri :