Le gouvernement sommé de réévaluer le SMIG au 1er janvier 2023

Selon le tribunal administratif, le SMIG réévalué au 1er mai aurait dû l'être d'au moins 3,65% en fonction de la variation de l'indice des prix et non de 2%.
2 % d'augmentation du SMIG au 1er mai dernier, ce n'est pas suffisant vient de décider le tribunal administratif de Papeete. Dans un jugement rendu ce 29 novembre, il a annulé l’arrêté du 28 avril 2022 portant relèvement du SMIG. S'il constate qu'il a bien été revu à la hausse, il ne l'a pas été assez car l'indice des prix avait varié de 3,65%. Le tribunal ordonne au gouvernement d'effectuer la régularisation au 1er janvier prochain.

"Le tribunal administratif de la Polynésie française a, par jugement du 29 novembre 2022, fait droit à la demande de plusieurs organisations syndicales d’annuler l’arrêté du 28 avril 2022 portant relèvement du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) à compter du 1er mai 2022.

Cet arrêté méconnaît en effet le mécanisme prévu par les dispositions du code du travail de la Polynésie française qui imposent, si l’augmentation de l’indice des prix à la consommation varie de plus de 2%, que le SMIG augmente dans les mêmes proportions. Or sur la période prise en compte par l’arrêté, l’indice des prix avait varié de 3,65 % mais l’augmentation du SMIG était limitée à 2%. L’arrêté est donc annulé en tant qu’il limite cette augmentation à ce taux de 2%.

Sur les conséquences à tirer de cette annulation, le tribunal a toutefois pris en compte les arguments de la Polynésie française sur la complexité résultant pour les employeurs de la régularisation au 1er mai 2022 des salaires, accessoires de salaires et cotisations CPS. Aussi le jugement module-t-il les effets dans le temps de l’annulation prononcée et il est ordonné au président de la Polynésie française que la régularisation à effectuer du niveau du SMIG intervienne au premier janvier 2023".