C'est hier après-midi que le conseil des ministres a dévoilé la nouvelle hausse des prix des carburants au 1er juillet. + 35 cfp par litre ! De quoi en surprendre plus d'un, les usagers étant plus souvent habitués à des augmentations entre 5 et 10 cfp par litre.
Aussitôt, les commentaires négatifs à l'égard du gouvernement n'ont pas tardé à se répandre sur les réseaux sociaux.
Ce matin, après la séance administrative de l'Assemblée de Polynésie, le ministre de l'Economie a apporté quelques précisions sur cette hausse attendue mais brutale.
Pour lui, "nous entrons dans une année 2022 aussi compliquée voire plus compliquée que les années covid, Chacun joue son rôle, chacun à sa place, et pour le gouvernement et le ministre que je suis c'est de mettre en place tous les ingrédients nécessaires au pouvoir d'achat, de mettre en place des boucliers. Tout cela a un prix, coûte très cher".
"Nous adapter à la situation"
C'est le cas du FRPH utilisé pour amortir les fluctuations liées à la hausse du prix du pétrole. "Nous avons pu jusqu'à présent utiliser le bouclier avec le FRPH, mais cela montre que la Polynésie est impactée au même titre que les autres, peut-être un peu plus puisqu'il y a le fret, le coût du dollar. Il faut effectivement nous adapter à la situation", précise le ministre de l'Economie.
Et à force de puiser dans le FRPH, celui-ci se tarit. Mais comme il doit rester positif, il faut donc le renflouer. "Le FRPH est un compte spécial. Il doit être obligatoirement excédentaire, c'est la règle. Nous l'avons recrédité de 4 milliards cfp pour finir l'année 2022. Le fait de l'avoir stabilisé par l'augmentation du prix des carburants à la pompe va permettre d'apporter un peu plus d'oxygène à ce FRPH", ajoute Yvonnick Raffin.
Mais pou Antony Géros, élu indépendantiste, la remise à niveau du FRPH est tardive. "Ils [le gouvernement] sont obligés de renflouer le FRPH, ils ont trop tardé. On dit pourquoi après les élections législatives ?", se demande cet élu de l'opposition.
En tout cas, le ministre précise que "nous ferons le point en septembre-octobre".