La Polynésie française va recevoir 10 000 dose du nouveau vaccin contre le covid développé par les laboratoires Novavax, début mars au plus tard. Il s'agit d'un nouvel élan dans la lutte contre le covid et pour accélérer la vaccination, "pourquoi ? parce-que les gens ont du mal à se faire au progrès. Donc peut-être que de voir un vaccin fabriqué sur une technologie plus ancienne pourrait les rassurer et les faire recourir au vaccin", explique Henri-Pierre Mallet, épidémiologiste.
Technologie plus rassurante ?
En fait, le vaccin de Novavax utilise une technologie dite « à protéine recombinante », précise l'épidémiologiste. Il s'agit d'une technique bien connue en vaccinologie, qui ne contient pas d'ARN messager - contrairement aux quatre précédents vaccins, à savoir ceux de Pfizer-BioNTech, de Janssen, de Moderna et d'AstraZeneca - à l'origine de la défiance parmi les non-vaccinés. Les vaccins à ARN messager étant relativement nouveau, Henri-Pierre Mallet, comme tous les experts de santé, mise donc sur le Nuvaxovid pour convaincre les indécis, même s'il considère qu'ils "ne viendront pas tous, malheureusement."
En Polynésie française, 30 000 personnes parmi les plus de 18 ans, ne sont toujours pas vaccinées. Le nouveau produit de Novavax s'adresse à cette tranche de la population et nécessite deux doses, espacées de trois semaines. Les conditions de vaccination restent les mêmes, avec injection à l'épaule et de possibles effets secondaires (mal au bras, fatigue, vertiges, nausées etc.). Le Nuvaxovid se conserve six mois au réfrigérateur.
Emmanuel Macron a annoncé jeudi 27 janvier que les territoires ultramarins le recevraient en priorité. Une première livraison de 1,14 million de doses du vaccin de Novavax est attendue la semaine du 21 février en Métropole. 540 000 doses seront disponibles dans l’Hexagone, et 600 000 pour les Outre-mer.