Pour pouvoir réaliser les recherches en toute légalité, le parquet de Papeete et l’Institut Louis Malardé ont signé une convention la semaine dernière. Une première au fenua.
La matière première est fournie par la Direction Territoriale de la Police Nationale. Ces paquets de cannabis, sous scellés, ont été saisis au cours des enquêtes pour trafic ou usage de stupéfiant.
Ces scellés, au lieu d'être détruits à l'issue des procédures, seront remis selon un processus bien déterminés, à l'ILM qui en prendra quelques échantillons de manière à faire ses recherches.
Philippe Bagdor, directeur par intérim de la Direction Territoriale de la Police Nationale
Tous les travaux se dérouleront dans ce laboratoire de l’Institut Louis Malardé de Papeete. Dans chaque échantillon de pakalolo reçu, les scientifiques analyseront le taux de THC. Cette molécule à l’origine de l’état euphorique après consommation.
"Pakalolo screaning, c'est une étude qui avait été érigée il y a un peu plus d'un an déjà. L'objectif était de donner des données précises sur les teneurs en THC et en CBD que contiennent les plantes qui circulent en Polynésie française.
Teama Richmond, directeur de l’Institut Louis Malardé
Ces recherches permettront aussi d’identifier les différentes variétés de cannabis fumées au fenua.
On a un imaginaire sur le sujet qui mérite d'être vérifié. Donc, on vérifie aujourd'hui scientifiquement et techniquement ces données
Teama Richmond, directeur de l’Institut Louis Malardé
En revanche, rien sur les vertus thérapeutiques car ses feuilles restent avant tout une drogue précise l’ILM. Les résultats de cette étude "Pakalolo Screening" seront rendus public en 2025.