Après la Nouvelle-Calédonie, le groupe aéronaval Jeanne d’Arc est à présent dans les eaux de la Polynésie française du côté de Raiatea.
Sur l'île sacrée, des militaires du Rimap/p ont participé durant plusieurs jours à un exercice simulant la protection de la population suite à une infiltration d’ennemis. Cette manoeuvre à présent terminée, ils ont été récupérés par un EDAR-R (engin de débarquement amphibie rapide) avant de monter à bord du Dixmude, un porte-hélicoptères amphibie de la marine nationale de la classe Mistral. C'est le 3ᵉ bâtiment de cette classe, après le Mistral et le Tonnerre.
Le groupe aéronaval est attendu demain matin à 7h à Papeete au quai des paquebots.
Le Dixmude et la frégate La Fayette qui l'escorte ont participé jusqu'au samedi 6 mai à un vaste exercice militaire en Nouvelle-Calédonie.
L'exercice "Croix du Sud" y a réuni 3 000 militaires et civils, 10 navires et autant d'avions et d'hélicoptères, de 19 nations différentes. L'occasion pour la France d'affirmer sa stratégie en Asie-Pacifique.
Dans les entrailles du PHA français de 200 mètres de long cohabitent plus de 600 personnes : des marins, des élèves de l'Ecole navale, mais aussi des légionnaires et des pilotes de l'armée de terre, auxquels se sont joints pendant l'opéartion "Croix du Sud" plusieurs officiers anglais et australiens et un détachement fidjien.
Renforcer la présence française
L'escale en Nouvelle-Calédonie du Dixmude, parti fin février du port de Toulon (sud de la France) pour un tour du monde avec la frégate La Fayette dans le cadre de la mission Jeanne-d'Arc, a été calculée pour lui permettre de prendre part à "Croix du Sud".
Une manière d'illustrer la volonté du président français Emmanuel Macron de renforcer la présence militaire dans les eaux ultramarines.
"Nos outre-mer ne doivent jamais quitter notre regard et notre présence. La marche du monde met nombre de ces territoires, en particulier dans le Pacifique et l'océan Indien, aux premières loges des possibles confrontations de demain", a déclaré M. Macron en janvier lors de ses voeux aux armées.
"La France dispose de la deuxième zone économique exclusive (ZEE) dans le monde avec 11 millions de km2, dont 90% se trouvent dans l'Indo-Pacifique", rappelle le capitaine de vaisseau Emmanuel Mocard, commandant du Dixmude, qui est actuellement en Polynésie française.
"C'est une zone gigantesque et je répète souvent qu'une zone qui n'est pas contrôlée est un jour pillée. Et ce qui est pillé est un jour contesté. C'est important que les forces de souveraineté surveillent ces zones pour éviter des dérives", estime-t-il.