Dans la ferme bio de Taravao, le poulailler mobile existe depuis cinq ans. Les poules cherchent leur nourriture dans un endroit limité et dorment dans le même poulailler, déplacé tous les mois. Les bénéfices séduisent les visiteurs venus de divers endroits du Pacifique. "C'est un concept innovant pour chez nous puisque jusqu'à maintenant, on a deux poulaillers batterie à Wallis et puis sur Futuna on a aussi deux poulaillers où les poules sont toujours enfermées. Là on voit que la poule peut apporter quelque chose à l'agriculture, au maraîchage, à l'arboriculture puisqu'elle mange des insectes, elle aère le sol en grattant et puis elle apporte ses fientes pour enrichir" admire Didier Labrousse, chef d'antenne du service de l'environnement de Futuna.
Cet élevage mobile permet également de garder les poules en bonne santé.
Un poulailler mobile fait que les poules ne sont pas toujours au même endroit. Les poules sont élevées en bio, elles n'ont aucun vaccination, aucun médicament, aucun antibiotique. Elles vivent toute leur vie sans jamais être malade du fait de cette itinérance.
Françoise Henri, agricultrice et propriétaire de la ferme bio
Ainsi, les récoltes sur les lieux fertilisés sont plus abondantes et les produits transformés gagnent en valeur ajoutée. Guylain De Coudenhove, directeur général de la chambre d'agriculture de Nouvelle-Calédonie, est agréablement surpris devant l'atelier de transformation des produits de la ferme.
On a un circuit qui est tout à fait logique entre le producteur et l'élève qui va consommer le produit. Cela va nous permettre de sensibiliser l'élève sur la qualité de ce produit, on a une vraie valorisation du produit en amont. C'est un modèle hyper inspirant, on est venus voir ce qui se passait ici et comment ça fonctionne.
Guylain De Coudenhove, DG de la chambre d'agriculture de Nouvelle-Calédonie
Pour rappel, PROTEGE soutient les politiques publiques des quatre PTOM du Pacifique : Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, Wallis et Futuna et Pitcairn, dans le but de réaliser des projets liés à l’agriculture, la pêche côtière, la gestion de l’eau ou contre les espèces envahissantes.
Cette visite d'une trentaine de représentants de la région pacifique en Polynésie permet donc l’échange d’expérience et la mise en réseau d’informations précieuses pour mieux s’adapter aux changements climatiques dans le cadre de ce projet initié par l'union européenne.
PROTEGE a notamment financé l'élevage mobile à hauteur de 1,2 millions xpf.