Le projet de parking devient un projet de bureaux

Le permis de construire
Le projet de parking de 400 places qui divise les riverains de la Cité de l'air, à Faa'a, pourrait finalement devenir un projet d'immeuble de bureaux. Du côté du Pays, il n'existe aucun frein à cette construction. Mais plusieurs litiges sont toujours en attente dans les tribunaux entre le promoteur et les voisins.

Mariano Teihotaata, membre du collectif Vairimu Matiti A ti’a, est très remonté. Il s’oppose au projet de création d’un parking de 400 places en contrebas de la cité de l’air à Faa’a. Pourtant, le promoteur songe désormais à construire un immeuble avec des bureaux administratifs. Mais pour Mariano, aucun document ne stipule le changement : "Comme on dit : les paroles s'en vont, mais l'écrit reste. Où est l'écrit ? Je n'y crois pas. On se gare en bas à 100 m pour prendre ce chemin-là, c'est pas amusant !"  s'exclame-t-il en montrant le petit chemin abrupte.

Les querelles entre voisins n’arrangent pas la situation. Rauana habite une maison plus en hauteur et doit emprunter ce chemin de fortune pour rejoindre son véhicule. La route de la servitude étant barrée par des blocs de pierres. Des pierres placées par quelques voisins qui résident en contre-bas. "On  n'est pas opposés au projet, assure-t-elle. Tout ce que l'on veut, c'est un chemin pour rentrer chez nous. On n'y peut rien, il a acheté un terrain, il est propriétaire."

Aucun frein à cette construction

Du côté du ministère du logement, on explique qu'il n'existe aucun frein à cette construction. Le quartier ne s’inscrit pas dans le PGE – le Plan de Gestion de l’environnement. "Le promoteur a parfaitement le droit de construire sur place, assure Jean-Christophe Bouissou, ministre du Logement, de l’aménagement, en charge des transports interinsulaires. Il est en train d’évoluer sur son projet d’un parking de 400 places à un immeuble de bureaux. Ce qui n’est pas une mauvaise chose puisqu’effectivement il y aura moins de passages. »

Le tribunal a déjà tranché en faveur du promoteur. En parallèle, plusieurs plaintes ont été déposées par les différentes parties, notamment pour menace au coupe-coupe et barrage sauvage. Le jugement sera rendu le 22 août prochain.