Francky, capitaine de thonier, le reconnaît : "C'est difficile d'avoir les compétences. Il n'y a pas assez de capitaines ni de mécanos."
C'est tout l'enjeu de la présence du secrétaire d'Etat chargé de la mer, Hervé Berville, au Port de pêche de Papeete ce lundi matin, aux premières aurores. Il a d'abord tenu à "féliciter le travail accompli au quotidien par les pêcheurs et les transformateurs. La gestion du poisson ici est remarquable avec une ressource en bon état, avec des techniques de pêche qui ont peu d'impact sur les espèces," rappelant, pour éviter tout malentendu qu'"il n'y a pas de pêche illégale ici, grâce aux efforts de surveillance de la ZEE."
L'enjeu principal reste celui de la formation. Si le Pays veut atteindre son objectif de tripler ses capacités de pêche, il faudra former 1 000 marins. "Nous voulons accompagner cette dynamique, avec la signature d'une convention maritime avec Pays pour définir les priorités, a expliqué Hervé Berville. [...] Il y aura une mission de mon ministère pour accompagner la filière et financer des bourses pour les jeunes marins pêcheurs."
Développer le Port de pêche est de compétence du Pays.
Le secrétaire d'Etat a enchaîné par la visite du centre de formation des métiers de la Mer, toujours à Motu Uta mais qui va déménager à Arue. En 2022, 231 personnes en ont été diplômées.
Leur plus gros souci est le manque de formateurs : actuellement 12 postes vacants sur 28 et sur les formateurs en poste, un seul est titulaire.
La nouvelle structure pourra à terme accueillir des stagiaires de Wallis et la Calédonie