En théorie, voici à quoi devrait ressembler le futur aéroport international de Nuku Hiva. Une piste de plus de 2 km de long et plusieurs aménagements pour accueillir des airbus et des dreamliners… Aubaine ou désastre économique ?
Avec une centaine de chambres disponibles, l’île est aujourd’hui dans l’incapacité d’accueillir autant de touristes. Selon les prévisions, près de 350 visiteurs débarqueraient chaque semaine.
Pour Lucie Otto, présidente du comité du tourisme de Nuku-Hiva cependant on s'active: "La population ne reste pas inerte, ça se prépare. Et je pense qu’il y a aussi des gens qui travaillent dans le tourisme qui sont conscients de cet aéroport international."
Le projet à un coût estimé à 5 milliards de francs pacifique. Les études de faisabilité ont été lancées en 2019. De nouvelles seront réalisées pour permettre le lancement des travaux l’an prochain.
"Nous sommes dans une phase d’appels d’offres si vous voulez, d’appels à manifestation d’intérêts pour la réalisation des études et aussi la maitrise d’œuvres pour construire effectivement cet aéroport." confirme Jean Christophe Bouissou, vice-président et ministre de l’aménagement
19 ans plus tard, ce projet lancé par Oscar Temaru verra peut-être enfin le jour. Si le parti bleu et blanc, ne l’a jamais jeté aux oubliettes, les raisons ont sensiblement évoluées.
"Pour faire baisser les prix des billets d’avion, le seul moyen, c’est de réaliser cet aéroport international à Nuku a taha" dit Marielle Kohumoetini en course pour les élections pour la section Marquises, sur la liste Tavini Huiraatira
"Nous ne sommes pas opposés à cette construction de la piste mais le gros problème, c’est surtout la clientèle. A-t-on estimé le nombre de touristes, de personnes qui seraient intéressées venant de l’extérieur, aux Marquises ?" Questionne Gaston Flosse, président du ‘Amuitahiraa o te nunaa maohi
L’an dernier, près de 219 mille touristes ont foulé le sol polynésien. Combien se sont rendus sur la terre des hommes ? La question reste sans réponse. Si le projet se concrétise, la problématique d’un aéroport de dégagement elle, n’est toujours pas résolue. Selon les études réalisées, Hao et Rangiroa sont les atolls capables de l’accueillir, mais elles peinent à se matérialiser sur le terrain.