John Bonnet de l’association SOS Suicide vient prendre des nouvelles de celle que nous appellerons Hélène. Il y a quelques jours seulement, cette mère de famille a voulu se suicider, submergée par des problèmes conjugaux. "J'avais le sentiment que je ne servais à rien...que la roue de secours, ou celle qui allait résoudre les problèmes des autres...qu'on me prenait pour de la merde...tout ça a fait émerger cette dépression...a fait ressurgir...parce que je ne suis pas une personne qui parle de mes problèmes...ma famille sait que je garde tout pour moi", explique Hélène.
Dès le lendemain, Hélène décide de se libérer ce poids en se faisant aider. Grâce à sa famille, à l’association SOS Suicide et aux professionnels, elle veut faire la paix avec elle-même et son passé. "On a tous quelqu'un à côté de nous qui nous aide, j'ai compris que mes enfants étaient là pour moi, ma famille était là pour moi. J'ai aussi compris que j'avais besoin d'être aidée, j'étais en souffrance, ne restez pas dans votre souffrance, ça fait trop mal. Acceptez d'être aidé !...Elle est tellement belle la vie avec tous ses aléas, autant mieux la vivre...avec toutes ces expériences, mais la vivre mieux", reconnaît Hélène.
Nombreuses tentatives
Chaque année, 200 personnes en moyenne tentent de se suicider en Polynésie. Un ultime appel à l’aide qui cache un mal-être profond. L’Organisation Mondiale de la Santé considère le suicide comme un problème de santé publique, mais en grande partie évitable.
Pour écouter et orienter les personnes ayant des idées suicidaires, le numéro de l’association SOS Suicide : 87/89 202 523.