S'ils démissionnent du parti, ils doivent aussi rendre leur siège à l'Assemblée de Polynésie ! C'est en substance le message que vient de lancer le Tapura après les démissions de Nicole Bouteau, Teva Rohfritsch et Philip Schyle du parti de la majorité.
Une logique qui fait suite à l'"engagement pris, par écrit en début de mandat...en cas de désaccord avec le parti", peut-on lire dans le communiqué.
Pour le Tapura, "leur départ...n’est pas une surprise. Depuis quelques mois déjà, ils s’étaient placés en marge du parti en ne participant à aucun événement organisé par notre mouvement politique".
Cette démission était "annoncée", c'est même le titre du communiqué du Tapura Huiraatira dont voici la teneur :
"Chronique d'une démission annoncée
Le Président du Tapura huiraatira, Edouard FRITCH, a pris acte, ce mercredi 14 septembre 2022, de la démission de Teva ROHFRITSCH, de Nicole BOUTEAU et de Philip SCHYLE du parti. Leur départ, en soi, du Tapura huiraatira n’est pas une surprise. Depuis quelques mois déjà, ils s’étaient placés en marge du parti en ne participant à aucun événement organisé par notre mouvement politique. Le Tapura huiraatira est une grande famille où, contrairement à d’autres partis, la liberté d’expression, notamment celle des désaccords, est un des fondements intrinsèques. C’était d’ailleurs l’objet des séminaires organisés par le parti pour tirer les enseignements des élections législatives, auxquels les trois démissionnaires n’ont pas souhaité participer. Le Tapura huiraatira est aussi une grande famille qui respecte les décisions prises par ses membres. Face à la demande insistante de certains, au lendemain des élections législatives, d’un remaniement ministériel en profondeur par le limogeage de quelques ministres, le Président Edouard FRITCH a proposé sa démission qui a été refusée par la majorité des responsables du parti. Attendre néanmoins un acte allant à l’encontre de cette décision, c’est faire fi de la manifestation même de la démocratie qui s’est exprimé au sein de notre mouvement. Comme l’a affirmé le Président Edouard FRITCH lors d’une interview, « les gens sont libres de faire ce qu’ils veulent ». Que cette liberté ne leur fasse pas oublier l’engagement qu’ils ont pris, par écrit en début de mandat, de rendre leur siège à l’Assemblée de la Polynésie française en cas de désaccord avec le parti : nous y sommes !"