Le Tavini commémore le 23 octobre 1987, date des émeutes de Papeete

Le Tavini a déposé une gerbe en souvenir du 23 octobre 1987.
Oscar Temaru n'oublie pas ce 23 octobre 1987 quand Papeete en proie à des émeutes a brûlé. Ce matin, il a commémoré cette date devant la stèle de Pouvanaa a Oopa. A l'époque, les dockers du port de Papeete, en grève pour des revendications professionnelles, s'étaient heurtés aux forces de l'ordre. La situation avait dégénéré, les affrontements tournant à l’émeute.

Ce lundi matin, le Tavini a commémoré devant la stèle de Pouvanaa a Oopa à Papeete la date du 23 octobre 1987, celle des émeutes qui avaient eu lieu la capitale.

A cette occasion, le chef du parti Oscar Temaru a déposé une gerbe. Le président du parti indépendantiste en a profité pour revenir longuement sur ce vendredi noir.

La stèle de Pouvanaa a Oopa.

Il y a 35 ans de cela, une grève des dockers avait entraîné plusieurs affrontements entre grévistes et   forces de l’ordre. Oscar Temaru déplore la prise de décision hâtive ce jour-là qui avait entraîné plusieurs affrontements.

La dizaine de militants présents se souvient aussi de ce vendredi noir comme ils l’appellent. "Ca partait dans tous les sens, c'était vraiment l'anarchie...Et que cela ne se reproduise plus", raconte une militante.

"Il faut que cette jeunesse connaisse son histoire, vous ne croyez pas non ? Regardez notre député, il a 31 ans, il ne sait pas", a ajouté Oscar Temaru.

La cérémonie de ce matin a été également l’occasion de rendre hommage à Louis Kotra Ureguei, grande figure syndicaliste et indépendantiste kanak décédée le 20 octobre dernier.

Et d'évoquer aussi les ressources sous-marines de la Polynésie. "Aujourd'hui il y a une opacité totale autour de l'exploration et l'exploitation des ressources sous-marines. Il est nécessaire de rappeler aux jeunes générations que c'est un patrimoine qui leur appartient, et qui a été confirmé dans le cadre d'une résolution prise par la 4e commission de l'ONU dès 2016 et entérinée par l'assemblée générale des Nations Unies", a expliqué Antony Géros, maire de Paea.