Octobre 1944. Ronchamp est au coeur de la bataille des Vosges. Dans ses carnets du commandant, Roger Ludot parlait de l'artillerie allemande plus ronchonante que d'habitude. Malgré le danger, les héros calédoniens avaient de l'humour. "Des héros qui ont su faire face" analyse pour nous la déléguée à la mémoire de la 1ère DFL, Marie-Hélène Chatel. "C'est une fierté de voir leurs descendants. Ils font partie de notre mémoire, de notre futur, de notre souvenir, de notre vie".
80 ans plus tard, jour pour jour, le XV du Pacifique est à Ronchamp. Les héritiers de ces héros de ce bataillon de marine du Pacifique viennent honorer les vieux, et effectuer ce devoir de mémoire. "Nous sommes sur leurs pas, on a fait le voyage" redit Le Caporal-Chef Alphonse, du Rimap de Nouvelle-Calédonie. "Quand je déroule leur parcours, je me reconnais dans leurs pas, dans le chemin qui est parcouru. Parce ce que si je suis militaire aujourd'hui, c'est grâce à eux."
En présence du préfet de Haute-Saone, du colonel Le Duc, chef de corps du 35ème régiment d'infanterie, le maire de Ronchamp va dévoiler une plaque commémorative dans le square du souvenir. Et une autre quelques minutes plus tôt, en mémoire à la 1ère DFL, la première division française libre, à laquelle était attachée le bataillon d'infanterie de marine du Pacifique.
Autant d'émotions dans les yeux du Maréchal des Logis Terii, de la brigade de Lavaur: "Au temps d'aujourd'hui on ne se rend pas compte, avec la société qui évolue. En 2024 j'essaie d'inculquer l'histoire de nos anciens à mes enfants. Ici, on sent qu'il s'est passé quelque chose".
Ces hommes du Pacifique ont toujours quelque chose en plus. Dans leur Haka, ils tirent leur pirogue vers de nouvelles terres. Le 3 Octobre 1944, après avoir libéré Ronchamp, ils vont emmener leurs armes et leur barda jusqu'au début du mois de novembre. Ils seront alors relevés à ce moment là, après 3 ans de combats intenses, dont 200 d'entres-eux ne revinrent jamais.