Plus d’une centaine d’agents pénitentiaires polynésiens seraient en attente d’un retour au pays. Ils ont formulé des demandes auprès des commissions administratives paritaires, les CAP, chargées de ces questions de mutation mais les demandes n’ont pas abouti. Après les policiers, ce sont donc les agents pénitentiaires qui tirent la sonnette d’alarme. Un collectif a écrit une lettre ouverte au haut-commissaire de la République Eric Spitz.
Dans ce courrier, il s’étonne que malgré la tenue de plusieurs commissions sur la mobilité, aucun agent polynésien n’a réussi à revenir en Polynésie depuis 2019, laissant des agents dans l’incompréhension. Teriimarama travaille en Île de France.
À Tahiti aussi, difficile d’obtenir des réponses explique Eddy Teagai, du syndicat UFAP-UNSA Justice.
Le retour des fonctionnaires d’Etat Polynésiens est une question récurrente. Les syndicats de police sont déjà montés au créneau sur cette question et notamment sur les CIMM, les centres d’intérêt moraux et matériels, sur lesquels les commissions de mutations se basent pour prendre une décision.
Faut-il modifier cette liste ? Pour le président, Moetai Brotherson, les syndicats doivent se mettre d’accord.
Les cinq centrales représentatives en Polynésie ont signé et remis un courrier commun à la députée, Mereana Reid Arbelot, en ce sens. Contacté, le Haut-commissariat nous a indiqué ne pas être compétent pour répondre à ces questions qui concernent la justice, et ce, même si le courrier a été adressé au Haut-commissaire. Gérald Darmanin, le ministre des Outre-mer est attendu au mois d’août sur le territoire, avec peut-être des réponses concrètes sur ce dossier.