Les arrêts de travail bientôt dématérialisés pour plus d'efficacité

Jusqu'à présent, les arrêts de travail sont traités manuellement.
Du progrès dans la santé. Bientôt, les arrêts de travail en papier seront dématérialisés. Un gain de temps pour leur gestion par la CPS, et la création d'une application pour leur suivi. Mais bien plus encore.

Déposer son arrêt travail à la CPS ne sera bientôt plus une corvée. Un projet de dématérialisation via une application est en cours de développement pour moderniser et faciliter les opérations entre les 3 parties prenantes : le patient, l’employeur et la Caisse de prévoyance sociale.

En temps normal, il compter 4 à 5 jours de traitements des données. Avec l’application, cela ne devrait prendre que quelques heures. Car aujourd'hui, "c'est énormément de traitement papier. Il y a à peu près 60 000 arrêts de travail par an" souligne Jean-Paul Aita, directeur en charge de la branche PSG, "l'intérêt de l'application est triple : le premier est que le patient peut notifier à la CPS et à l'employeur son arrêt de travail sur un système sécurisé ; le second est qu'il y a un suivi de son arrêt de travail et enfin il y a un souci de suivi épidémiologique en cas d'épidémie".

Bientôt, il n'y aura plus besoin de se déplacer pour déposer l'arrêt de travail.

"C'est beaucoup plus simple pour nous employeurs et pour les employés que de se déplacer à la CPS et déposer [l'arrêt]. Si c'est une connexion, ce sera beaucoup plus pratique pour tous", estime
un gérant d’un salon de coiffure. "On évite le gaspillage de papier, de se déplacer, donc il y a moins de circulation...ça facilite beaucoup de choses", déclare une dame.

Du côté des professionnels de santé, la démarche facilitera beaucoup le suivi en temps réel des traitements prescrits aux patients. Un outil efficace également en matière de vigilance contre d’éventuelles épidémies.

Pas de traçage

"C'est une amélioration pour les patients parce que les choses seront plus simples, c'est une amélioration du suivi des maladies parce que le ministère de la Santé et la CPS seront informés en temps réel des pathologies qui circulent...C'est juste un outil d'échange d'informations entre le médecin, la CPS et le patient aussi. Le patient, au lieu de recevoir une copie de l'arrêt de travail, recevra sa copie sur son application. Mais je n'ai pas vu qu'il y ait une notion de géolocalisation et de contrôle par ce biais-là", rassure le docteur Stéphane Beljouani, vice-président du conseil de l’ordre des médecins.

Pour l’instant, l’application est encore en cours d'élaboration. Elle devrait être mise en route d’ici 2025 après une phase de test d’un an prévue pour janvier prochain…