Les chiens et chats sont retrouvés abandonnés, parfois maltraités, ou même tués. Des situations "plus fréquentes" ces derniers mois, notent les associations animalistes du fenua, photos à l'appui. "Nourrir, soigner, faire stériliser les animaux avec nos petits moyens financiers ne suffit plus". Car les associations ne perçoivent plus de financement. "Et nous continuons à trouver au milieu des tas d'ordures des cartons de chiots" s'insurge Adeline Yvon, présidente de l'association "Mama Natura".
Un "cadavre de chien retrouvé dans un sac de farine"
Ce samedi, devant l’Assemblée de Polynésie et la Présidence, ils étaient près d’une trentaine à manifester contre la maltraitance animale. L’objectif de ce nouveau collectif est de faire "respecter les textes de loi qui existent déjà" -NDLR le renforcement des sanctions pénales-. "Actuellement, la loi prévoit jusqu'à 3 ans d'emprisonnement et 5 millions de francs pacifique d'amende". L'animal n'a pas de personnalité juridique", mais il est doté d'une sensibilité. "C'est à nous de lui faire bénéficier d'une protection juridique" estime Joëlle Lecroat, porte parole du collectif Défense de l'Animal-Polynésie Française.
Une pétition en ligne réunit 7 000 signatures
En Polynésie, environ 50 cas de maltraitance sont signalés chaque année. Le chiffre serait bien en-dessous de la réalité. Le collectif a récemment lancé une pétition en ligne pour lutter contre ces agissements. En quelques jours, elle a déjà recueilli plus de 7 000 signatures.
En début d'année, un "comité de réflexion sur le bien-être animal" a été créé, au sein du ministère d'Eliane Tevahitua. C'est le ministre de l'agriculture Taivini Teai qui a hérité du dossier. Un agent doit être nommé à la direction de l'environnement pour coordonner le comité actuellement en sommeil.
La surpopulation des animaux domestiques sur le fenua est estimée à 500 000 chats et chiens errants.