Les attentes des associations anti-nucléaires avec le ministre des Outre-mer

Le ministre de Outre-mer doit rencontrer lundi 10 mai les représentants des associations anti-nucléaires du territoire. Au menu : les conséquences des essais nucléaires en Polynesie. Probablement une préparation de la table ronde prévue fin juin à Paris qui ne fait toujours pas l’unanimité.

Jeudi dernier, devant l'assemblée de la Polynésie, Edouard Fritch déclarait que cette table ronde présidée par Emmanuel Macron, le président de la République en personne était une opportunité historique.

Si Tamarii Moruroa va saisir cette opportunité, Moruroa e tatou annonce ne pas être intéressée, alors que l’association 193 est plus nuancée.

"C'est une chance inouïe d'avoir le président de la République en face de nous", déclare Yannick Lowgreen, président de Tamarii Moruroa. "On pourra lui dire nos doléances en direct". Il les présentera déjà cet après-midi au ministre des Outre-mer. Son association aimerait que la loi Morin soit amendée en y incluant deux autres maladies et demander au titre de reconnaissance de la nation, une prise en charge des frais médicaux pour tous ceux qui ont travaillé à Moruroa et Fangataufa par l'Etat et non plus par la CPS. 

 

Pour l'association 193, "de cette rencontre avec le ministre des Outre-mer, dépendra notre décision d'y aller ou pas", explique Père Uebe Carlson. Son association est à l'unisson avec Moruroa e tatou, l'Eglise protestante maohi, et le Tavini pour défendre des points qui concernent le retrait du 1 millisirvert de la loi Morin mais également le retrait de la date butoir de 1998, date à laquelle les victimes ont résidé en Polynésie et auraient pu être exposées.

Moruroa et tatou ne change pas d’un iota. Pas question de se déplacer à Paris car cette table ronde de haut niveau doit avoir lieu sur le sol où ont eu lieu les essais nucléaires français, rappelle le président de l’association Hiro Tefaarere. Lequel craint qu'après les tirs nucléaires aériens et souterrains, des atolls ne disparaissent ainsi que le peuple polynésien.

 

A la Présidence avenue Pouvanaa a oopa, les maîtres mots du rendez-vous à Paris à la fin juin avec le Président Macron sont une demande de vérité et de justice mais également un accompagnement des Polynésiens par l’Etat après 193 essais nucléaires au total.

La rencontre sur les conséquences des essais nucléaires en PF aura lieu à 14h45.

Ecoutez le reportage de Titaua Doom :

Attentes associations