Les prévenus sont bien présents à cette audience en comparution immédiate à délai différé. Le dossier des deux suédois, doit en effet être jugé rapidement, tout en respectant le temps des investigations nécessaires à l’enquête. Le matelot, qui avait reconnu les faits, comparait entravé. Le capitaine, qui avait protesté de son innocence, est sous contrôle judiciaire. Mais aujourd’hui, le procureur général demande un peu plus de temps pour continuer les recherches sur des appareils numériques saisis sur le bateau. Une situation délicate pour le capitaine du navire, qui doit subvenir à ses besoins dans un pays étranger
On était pas opposé à un renvoi, mais on était opposé à un renvoi aussi long parce-que cela engendre des frais pour mon client. Il a été maintenu sous contrôle judiciaire, et on est en train de voir comment on va faire pour qu'il puisse continuer à payer sa chambre, et ne serait-ce que pour pouvoir se nourrir jusqu'au 17 novembre.
Me Teremoana Hellec, avocat de la défensePolynésie la 1ère
Les avocats de la défense espèrent une issue rapide au procès. Le matelot, incarcéré, subit lui, un isolement au niveau du langage et de l’éloignement familial.
Ce sont des personnes qui viennent de loin, peu importe ce que l'on peut reprocher à quelqu'un, à la base, ce sont des êtres humains qui ont bien sûr des attaches et une famille en Suède, et qui aujourd'hui, se retrouvent en Polynésie française sans l'avoir voulu. C'était une simple escale de ce bateau qui avait pour destination l'Australie.
Me Isabelle Nougaro, avocate de la défensePolynésie la 1ère
Cette simple escale pourra leur coûter cher. Ils encourent des peines d'emprisonnement de 10 ans et plus de 800 millions Fcfp d'amende.