Rentrée politique agitée dans les rangs de l’assemblée…avec 3 changements de place. Désormais installés au centre comme non-inscrits, Philip Schyle actuellement en déplacement, Teva Rohfritsch et Nicole Bouteau. Et si d’autres élus veulent les rejoindre, l’invitation est lancée. "Notre engagement pour notre Pays, les valeurs que nous avons défendues jusqu'à présent, nous allons continuer à le faire...Oui nous avons l'intention d'être présents avec d'autres à l'occasion de prochaines échéances", déclare Nicole Bouteau, représentante fraîchement non-inscrite.
Avec le Tapura et A Here ia Porinetia, s’ouvre une 3e voie autonomiste non inscrite risquée, à 7 mois seulement des élections territoriales. Alors créer une plateforme avec les tout premiers transfuges du Tapura, pour l’heure c’est ni oui ni non. "A here ia Porinetia va proposer à la population un nouveau projet pour la Polynésie française, et s'il y a des personnes qui veulent discuter autour de ce projet, évidemment nous sommes très ouverts. Mais venir imposer des places sur une prochaine liste, nous ne voulons pas entrer dans ce genre de discussion", explique Nicole Sanquer, représentante A here ia Porinetia.
Car avec l’éclatement du Tahoeraa, s’est créée une galaxie autonomiste à l’assemblée de Polynésie. De To tatou ai’a en 2007 au Tapura en 2016, en passant par A ti’a Porinetia en 2013…les familles autonomistes se font et de défont au gré des dissensions internes. "S'il n'y avait pas eu ces transfuges, ils n'auraient pas de majorité à l'assemblée. Parce que eux aussi ont accueilli des transfuges : Tahoeraa vers le Tapura. Et s'ils n'avaient pas accueilli ces 5 ou 6 personnes venant du Tahoeraa, aujourd'hui ils n'auraient pas de majorité. Ils sont contents d'accueillir des transfuges, par contre quand ils partent, ils sont moins contents", constate Tematai Le Gayic, député de Polynésie.
Pas de réaction du côté du gouvernement aujourd’hui face à la presse, préférant se concentrer sur la rentrée budgétaire.