Les futur(e)s infirmier(e)s et aides-soignant(e)s vont se former à l'université de Polynésie

Les heureux élu(e)s qui vont ainsi suivre à domicile les cours d'infirmier ou d'aide-soignant.
Rentrée ce matin pour trente étudiants infirmiers et aides-soignants.15 élèves dans chaque discipline vont ainsi suivre, à l’université de la Polynésie française, des formations dispensées par Ocellia, une association qui a décroché l’appel d’offres du Pays. Une cérémonie d'accueil a eu lieu, ce matin, à l’UPF.

Une trentaine de jeunes gens et filles vont désormais pouvoir se former aux métiers d'infirmier et d'aide-soignant sur le territoire.

Pour cela, l'université de Polynésie française (UPF) a été choisie pour dispenser deux nouvelles formations sur son campus : le diplôme d’État d’infirmier (DEI) et le diplôme d’aide-soignant (DEAS). Ces formations sont le résultat d’un appel à candidatures lancé par le ministère de la Santé. Après un rigoureux processus de sélection, c'est l'association Ocellia Santé-Social qui a été retenue pour délivrer ces diplômes d’État.

De futures infirmières ou aides soignantes.

Cédric Mercadal, ministre de la Santé, a souligné ce matin l’importance de ces formations dispensées au niveau local : "Les métiers de la santé sont un investissement réel pour notre population. Nous avons besoin de plus de professionnels de santé locaux. Ces formations diplômantes marquent un tournant crucial pour le développement des compétences locales dans le secteur de la santé en Polynésie française", déclare-t-il.

Etape cruciale pour le fenua

Un appel auquel l'UPF a répondu volontiers, par la voix de son président. "L'école d'infirmières avait fermé il y a plusieurs années, on était déjà partenaire à l'époque, l'école ayant fermé il y avait un réel besoin de former à nouveau des infirmiers, des aide-soignants etc. Le ministère est venu naturellement vers nous en nous demandant de participer, d'aider. On a répondu présent, c'est notre raison d'être ici, de former les jeunes et moins jeunes, les cadres de la Polynésie", explique Patrick Capolsini.

Après la fermeture des dernières formations diplômantes en 2023, la réouverture de ces cursus en 2024 marque une étape cruciale pour le fenua. 

Et les volontaires pour les suivre ne manquent pas, malgré la situation actuelle de l'hôpital. A l'exemple de Hinanui Paofai, titulaire d'un bac santé. "Durant l'entretien j'ai exposé mon parcours, j'étais déjà dans le domaine du coup je pense que c'est ce qui m'a aidée à être là...On parle beaucoup du personnel soignant à l'hôpital, y'à plein de petits soucis et c'est ça qui me fait un peu peur", avoue la jeune femme.

Besoins énormes

Mais pas de quoi la rebuter ainsi que ses collègues. D'autant que les débouchés sont nombreux. En Polynésie, la demande en soins ne cesse de grandir. 

"Ce partenariat entre l'UPF, Ocellia, et le Pays vise à former une nouvelle génération de professionnels de santé compétents et engagés, répondant ainsi aux besoins croissants de la population polynésienne", communique le service de communication du gouvernement.

Les formations accueillent respectivement 15 étudiants pour le DEI pour un programme de trois ans, certifié par l'Agence régionale de santé (ARS) Bretagne, et 15 élèves pour le DEAS, un programme d'un an délivrant un diplôme reconnu localement.

Avec communiqué