Au volant des voitures, la lassitude est de mise. Les drapeaux qui s’agitent n’y changeront rien : les embouteillages sont bien là. 40 ans que ça dure, alors même si les élections approchent, les espoirs d’amélioration sont maigres.
Besoin d'air frais
"On est fiu. C'est le seul mot qu'on puisse dire aujourd'hui. C'est lamentable" dit un conducteur de deux-roues. "Tous les matins c'est la même chose. Qu'est-ce qui bloque ? Je ne sais pas, mais c'est fatiguant" exprime une seconde automobiliste. "Il est temps que ça change", espère une autre. Tous partagent le même discours tandis que les sportifs du matin, eux, font les frais des pots d’échappement.
Tania continue de se battre au nom des automobilistes pour que les politiques s’engagent à rendre la circulation plus fluide : 150 000 personnes circulent quotidiennement en Polynésie et seulement 3% en bus, faute d’offre régulière.
Temps perdu
"Toutes ces heures que l'on passe dans les embouteillages, ce sont des heures d'activités que l'on n'a pas. Ce sont aussi des embauches qui ne se font pas", déclare Tania Mu, présidente de l'association "E Naki" Stop aux embouteillages.
De Mahina ou de Punaauia à Papeete c’est la même chose : 60% des déplacements se font en voiture, au ralenti.
De une à deux heures chaque jour, c’est le temps que perdent les automobilistes dans la circulation…une perte sèche aussi, pour les entreprises et l’économie du pays.