Les kits potagers solidaires pour ne plus dépendre des dons alimentaires

il suffit de 25 m2 de jardin pour lancer son kit potager.
Ce jeudi matin, la chambre d’agriculture a offert un kit de potager solidaire à l’une des 7 premières familles de la commune d'Arue sélectionnée par la DSFE. L’objectif : les rendre moins dépendantes des dons alimentaires.

Le kit de potager solidaire a été présenté ce matin par la chambre de l’agriculture à une famille actuellement dépendante des dons alimentaires et des aides sociales.

C’est un programme mis en place par la chambre de l’agriculture et du service des affaires sociales en partenariat avec la Direction des solidarités, de la famille et de l’égalité (DSFE) pour venir en aide aux familles dans le besoin. "Comme je ne gagne pas bien ma vie et que j’avais du mal à finir les fins de mois, alors quand on m’a proposé d'avoir un kit potager, ben j’ai tout de suite accepté", raconte Mareta, mère célibataire dont la famille a été sélectionnée pour faire partie du programme.

De la terre, des semis et de la motivation, les ingrédients pour faire pousser ses légumes.

Accompagnée par des membres de la chambre de l’agriculture, elle a pu planter ses premiers semis de pota, de haricots longs, de tomates ou encore de concombres. Mareta pourra désormais subvenir en partie aux besoins alimentaires de sa famille, voire même vendre le surplus qui sera produit pour en retirer quelques revenus.

C’est bien l’objectif de ce programme solidaire : rendre ces familles moins dépendantes du don alimentaire et de la collectivité.

D'abord être motivé

Ces kits de potagers solidaires coûtent 250 000 cfp et contiennent la formation, l’outillage complet ainsi que la structure, le compost et les semis. Les seules conditions sont de posséder au moins 25 mètres carrés au sol, être volontaire et être identifié par la DSFE. Mais l’essentiel nécessaire pour développer son potager reste évidemment la motivation. 

Dans quelques mois, ces semis devraient donner de beaux légumes.


"C’est un programme que l’on a mis en place pendant la foire agricole à Outumaoro […] nous avons pris trois familles, ici à Tahiti", déclare Thomas Moutame, président de la chambre d'agriculture. La solution selon lui est d’offrir à ces familles des moyens de se nourrir plutôt que de les nourrir, "si on les habitue à avoir des bons alimentaires, ils ne vont jamais s’arrêter. Comme le dit un proverbe chinois : il vaut mieux donner la canne à pêche que le poisson", ajoute Thomas Moutame.

Pas de produits chimiques, même l'engrais est naturel.

La chambre d’agriculture et les affaires sociales prévoient d’équiper 250 familles à Tahiti, Moorea et Raiatea.