Les loyers n'augmenteront pas pendant six mois

Hausse des taux de prêt immobilier, forte demande, locations saisonnières, indivision...pas étonnant que le marché de l'immobilier local est en surchauffe.
Mercredi 28 février, un arrêté temporaire relatif à la hausse des loyers de certains baux a été adopté en Conseil des ministres pour endiguer temporairement les effets générés par l’inflation sur la révision à la hausse des loyers.

En 2022, les prix à la consommation ont augmenté de 8,5 % en Polynésie, contre 5,9 % pour la France entière, selon les données de l’Institut de la Statistique de la Polynésie française (ISPF). Cette inflation est induite par le contexte international de relance économique, à la suite de la pandémie de covid-19, ainsi qu’à des tensions sur les prix des matières premières et de l’énergie.

Qui dit inflation, dit hausse des loyers...car la variation annuelle de l’indice des prix à la consommation (IPC) sert de base au calcul du taux de révision des loyers des locaux à usage d’habitation, commercial, artisanal ou industriel et professionnel.

Cercle vicieux

Or, si l'inflation tend à diminuer ces derniers mois, son explosion post-covid a fait augmenter les prix. Cela s'est répercuté sur les loyers, qui peuvent être révisés tous les ans par les propriétaires, selon la date d'échéance du bail. En parallèle, les charges locatives ont également augmenté...mais les salaires, eux, n'augmentent pas, ce qui fait baisser le pouvoir d'achat des familles. Ce cercle vicieux génère alors une hausse des prix des prestations de service et des biens de consommation...

Ainsi, pour endiguer temporairement les effets générés par l’inflation sur la révision à la hausse des loyers, le Conseil des ministres a adopté un arrêté prévoyant un blocage temporaire de toute révision de loyers pour une durée de six mois, non renouvelable. 

Ce dispositif ne pourra néanmoins s’inscrire dans la durée, en raison du principe de liberté des prix prévu par le Code de la concurrence, qui encadre strictement les atteintes susceptibles d’en découler, au titre de l’intérêt général.

Des travaux ont été engagés pour tenter de redéfinir les modalités de calcul des taux de révision des loyers.