C'est à 14h30 ce mardi heure de Paris que les îles Marquises sont officiellement devenues candidates pour leur inscription au patrimoine mondial de l'Unesco.
Le ministre de la Culture, Heremoana MAAMAATUAIAHUTAPU, qui a porté ce travail durant 8 ans ne cache pas son émotion. "C'est quand même un dossier conséquent, qui pèse 10 kg, avec une documentation que l'on espère la plus complète possible pour le finaliser", indique ému le ministre, "un dossier initié en 1993 par les maires marquisiens, un travail de longue haleine".
Particularité de la démarche, ce n'est pas la Polynésie qui dépose le dossier directement auprès de l'Unesco. Etant française, c'est son pays de tutelle, la France, qui s'en charge. Une validation nationale indispensable pour espérer décrocher la reconnaissance internationale.
"C'est une France de diversité que l'on fait rayonner à travers le monde dans ce petit monde qu'est l'Unesco. C'est une France généreuse et universelle qu'on aime promouvoir", explique Véronique ROGER-LACAN, ambassadrice, déléguée permanente de la France près l'Unesco.
Autre particularité, l'atypisme de ce dossier. Les îles Marquises ont candidaté dans une catégorie particulière nommée patrimoine mondial du bien mixte qui englobe aussi bien l'aspect environnemental que l'histoire et la culture de sa population. "Ce bien, dans son volet naturel, couvre la quasi-totalité de ce que l'on peut considérer comme ayant une valeur universelle exceptionnelle, dans les biens inscrits au patrimoine de l'Unesco", souligne Vincent MONTRIEUX, sous-directeur au ministère français de la Transition écologique. "Maintenant on va s'atteler à ce que les Marquises aient justement la possibilité de travailler là dessus. Et c'est le président de la République qui a souhaité que les biens ultra-marins soient une priorité de la France", ajoute Bruno FAVEL en charge des dossiers classements patrimoine de l'Humanité au ministère français de la Culture.
Cette candidature va être désormais analysée par les 21 membres de la commission patrimoniale de l'Unesco.
Les 10 000 Marquisiens vont devoir patienter 18 moins durant lesquels des experts et des ambassadeurs vont se rendre sur place pour étudier de plus près cette candidature. Avant que l'avis favorable ou pas soit rendu aux alentours de la mi-2024.