Les syndicats de soignants libéraux montent au créneau. "Trés impliqués dans la crise", "il n'y a pas un seul mot sur leur rôle dans la pandémie" dans le rapport qu'ils ont lu, s'insurge Didier Bondoux, président du syndicat des médecins libéraux dans un communiqué envoyé aux rédactions ce mardi matin.
750 personnels médicaux libéraux mobilisés contre le COVID
"Pendant des semaines, au plus fort de la pandémie, des centaines d’entre nous sont venu prêter main forte, dès qu’ils avaient un moment de répit, à nos collègues du CHPF, des cliniques ou autres hôpitaux périphériques (...) Que dire de celles et ceux qui ont vacciné tous les week-end, pendant des mois des centaines de personnes, et ce bénévolement bien entendu !" précisent les syndicats.
" A croire qu’aucun médecin ou infirmier libéral, en plein confinement n’est intervenu à domicile, au sein de la population pour mettre en place un suivi médical, une oxygénothérapie ambulatoire, assurer une permanence des soins ou malheureusement signer un certificat de décès".
"Nous ne méritons pas un tel mépris"
Les libéraux en profitent pour balayer quelques idées reçues, à commencer par le plaidoyer des "anti-vax".
Oui, la vaccination a été un moyen de limiter l’ampleur de cette vague mortelle, nous l’avons constaté sur le terrain, tous les jours !
Didier Bondoux, président du syndicat des médecins libéraux
Car, "malgré les recommandations de cette commission, aucun autre traitement préventif, y compris la médecine dite alternative et/ou intégrative n’a prouvé scientifiquement une quelconque efficacité en la matière. La médecine n’est pas une croyance" conclut le communiqué.
Un rapport présenté aux élus de l'APF dès Décembre 2023
Le 22 Janvier dernier, l'Assemblée de Polynésie, à travers sa commission d'enquête, produisait un rapport de 300 pages sur la gestion de la crise COVID en émettant 49 recommandations "pour mieux se coordonner et mieux se préparer". Après avoir interrogé 150 personnes parmi la population du fenua, elle relevait notamment l’obligation vaccinale qui avait divisé la communauté polynésienne et la difficulté du deuil durant la crise.