Les prix alimentaires en augmentation

Les prix alimentaires en augmentation
La hausse des prix est amorcée et l’inflation pourrait se poursuivre au moins tout au long de cette année. Le phénomène est mondial, en marge de la crise de Covid-19. En Polynésie, même les PPN, les Produits de Première Nécessité, sont impactés. Le panier de 25 produits PPN a augmenté de plus de 14% en 1 an.

3,9% de hausse sur les prix de l’alimentaire en 2021 et l’inflation continue cette année. Les PPN, Produits de Première Nécessité, ne sont pas épargnés. Alors, au moment de faire les grosses courses, les consommateurs voient leurs habitudes changer. "On fait la différence à la caisse. Avant, on payait du 30 000 maintenant on est pas loin du 40 000", constate un client après avoir fait ses courses.  

Les Produits de Première Nécessité sont exonérés de droits et de taxes. Leur fret pour les îles est pris en charge par le Pays. Pourtant, cela ne suffit pas à éteindre la flambée des prix.

Selon Tahiti Infos, le panier de 25 produits a augmenté de + de 14% l’année dernière.

"Sur le prix d'achat du commerçant, donc si l'inflation est mondiale et que le prix du produit de base est élevé, le commerçant va l'acheter à un montant élevé, le gouvernement ne pourra pas agir sur ce prix de revient mais pourra agir sur la marge de commercialisation que se fera le commerçant quand il va vendre à un consommateur", explique  Sabine Bazile – directrice de la DGAE

Difficile d’amortir cette inflation, la plus importante depuis au moins ces 20 dernières années. Et les projections restent pessimistes pour 2022. En cause, la crise de la Covid-19 et ses conséquences financières en cascade. "L'inflation est mondiale. Par exemple, aux États-Unis, c'est plus + 7%, la France c'est + de 2,9 %. Donc, on est quand même protégé en tant que territoire français par cette inflation comparé à d'autres pays" estime Florence Bouliou, responsable des prix à l’ISPF, l'Institut de la Statistique.  

L’Association des Familles Catholiques (AFC) délivre quelques conseils aux consommateurs, à condition d’avoir un morceau de terre. "Il faut changer les mentalités. Il faut essayer maintenant de se dire : ce qu'on peut planter chez nous, c'est déjà ça en moins à acheter. Donc reprenons nos faapu (...) et continuons à composter tous nos produits" conseille Thilda, la présidente de l'association. 

Les principales hausses concernent le thon rouge (+ 33%), le maïs en grain (+ 32,2%) et l’huile de tournesol (+ 29,7%). Mais les légumes locaux sont aussi concernés (+ 20,7% sur le pota, + 11,7% sur le concombre).

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