Les prix des billets d'avion vers les destinations d'outre-mer s'envolent. La hausse est de 8,2 %. Mais selon Edmond Richard, directeur délégué d'Air Caraïbes, il faut relativiser et prendre en compte l'effet "confinement". "On ne sait pas si l'augmentation de 8 % entre février 2022 et février 2021 est pertinente. On n'a pas du tout les mêmes volumes de trafic et d'achat...", explique-t-il.
Hausse mécanique
Une inflation aérienne qui s'explique avant tout par la reprise du trafic, ainsi que par la flambée des cours du pétrole. Le prix du kérosène a fortement augmenté depuis la guerre en Ukraine, or le carburant représente plus du tiers du coût d'un vol long courrier. La hausse mécanique sur les prix des billets d'avion était donc inévitable. Et selon Edmond Richard, la baisse de l'euro par rapport au dollar est aussi une conséquence majeure. "Tout ce que l'on paye en dollar nous coûte plus cher, et malheureusement dans notre secteur d'activité, l'essentiel de nos charges est en dollar. Puisque l'on a à la fois l'essence, les avions, mais aussi tout ce qui est maintenance. Les augmentations de tarifs ont en effet été passées il y a environ 3 semaines, on a augmenté de 40 euros nos tarifs de base permanents sur nos destinations. Ca ne compense qu'une partie de ces augmentations de charges. Ce n'est pas suffisant pour combler ces augmentations de coût", précise Edmond Richard.
Chez Air France également, l'augmentation des tarifs long-courriers est de 40 euros (4773 cfp) en classe économique, à 100 euros (11933 cfp) en classe affaires.
En résumé, aucune compagnie ne pourra à long terme ignorer les hausses, et tout porte à croire que cette envolée des prix de l'aérien est partie pour durer.
hausse prix billets avion
A noter qu’une taxe carbone européenne devrait entrer en vigueur progressivement à partir de 2023. Sans oublier la facture de la crise covid, car les avances consenties aux compagnies aériennes devront être remboursées à partir de 2024 ce qui passera aussi par de fortes hausses des taxes et redevances.