Chers concitoyens de Polynésie, Ia ora na
C’est du fond du cœur que je vous adresse des vœux de santé et de bonheur à l’aube de cette nouvelle année.
Nous sommes tous très attachés au premier de l’an, car il symbolise ce moment qui nous rapproche de ceux que l’on aime avec le désir que s’exauce l’espoir d’un avenir meilleur.
En ce moment, j’ai une pensée pour tous ceux qui traversent des moments de peine, de deuil et de solitude, pour tous ceux qui peinent à se loger ou à trouver un emploi, pour tous ceux qui sont malades.
En cette soirée je leur adresse un message de réconfort dans cette épreuve.
Et je remercie chaleureusement ceux qui se soucieront encore en 2023 des plus faibles, fidèles au vœu laissé par Jean d’Ormesson : « s’élever, se distinguer, sans se séparer des autres hommes ».
Après des années marquées par l’incertitude du lendemain et les inquiétudes face à la maladie, la situation s’améliore pour le fenua.
L’année 2023 sera, je le souhaite, l’année du dynamisme retrouvé et de la prospérité partagée !
La fréquentation touristique est proche de celle de 2019. Les hôtels des différents archipels affichent des taux de remplissage élevés. Les entreprises polynésiennes ont été résilientes face à la crise sanitaire et les défaillances sont restées contenues. Les aides de l’Etat, d'un montant exceptionnel, et les aides du Pays ont permis de compenser les pertes de revenus et de préserver l’emploi.
Cette aide ne s’est pas faite à sens unique. L’Etat a aidé la Polynésie face au virus. La Polynésie a aidé l’Etat face au feu. Je veux ici remercier une fois de plus les pompiers qui se sont rendus en Gironde cet été.
Nous avons également pu renouer avec des grands moments de culture, de communion populaire et de liesse si chers au fenua qui avaient été momentanément écartés.
Quel plaisir de retrouver en 2022 le festival des Marquises puis le festival des Australes qui s’est tenu à Tubuai pour la première fois depuis trente ans.
En juillet dernier, la scène de To'ata a vibré de nouveau au rythme des percussions et des chants avec le Heiva i Tahiti, tandis que vient de se clore le Hura Tapairu.
Les mois qui arrivent nous donneront également l’occasion d’affirmer la place de la Polynésie dans le monde avec la tenue des Jeux Olympiques de surf en 2024. Il nous faudra être collectivement au rendez-vous de ce moment historique.
Je peux compter, je le sais, sur la mobilisation de l’ensemble des forces vives en 2023 pour montrer au monde la qualité du savoir-faire organisationnel polynésien, le tout dans le respect du site de Teahupoo et des polynésiens qui y vivent.
Il nous faudra aussi relever, collectivement, des défis majeurs.
Alors que nous la pensions derrière nous, rangée dans les livres d’histoire, l’inflation est de retour, à la faveur de la guerre en Ukraine et des contraintes d’approvisionnement. L’insularité polynésienne nous y expose.
Cette dynamique viendra tester notre solidarité qui prendra à nouveau tout son sens. Il nous faudra trouver des clés de réponse collectives et veiller toujours à s’assurer que notre fenua s’engage dans la voie de la prospérité partagée et de l’attention accordée à ceux qui ont été frappés par le sort.
L’année 2023 sera aussi un moment fort de la vie institutionnelle polynésienne puisque vous allez être appelés, au printemps prochain, à élire vos représentants à l’assemblée
de la Polynésie française, laquelle élira ensuite le président de la Polynésie française. C’est un moment démocratique essentiel pour la Polynésie auquel je vous engage à participer en allant voter.
L’emploi, la santé, l’environnement, le logement seront sans doute au cœur des débats. Voter, c’est protéger l’avenir de nos enfants.
En 2023, je vous souhaite de belles rencontres, la réussite dans vos entreprises, la joie dans vos vies personnelles, la santé sans laquelle rien n’est faisable.
Restons unis, bienveillants, solidaires.
Fidèles à la promesse que constitue la Polynésie française, celle d’être une terre d’exception, une terre de tous les possibles.
A tous, je vous souhaite une très bonne année 2023.
Ia orana i te matahiti api