Limiter le réchauffement climatique : des outils existent

La centrale électrique de Punaruu fonctionne au gazole.
Le troisième volet du 6e rapport des experts du Giec publié lundi ne laisse pas de place au doute : sans une réduction "rapide, radicale et le plus souvent immédiate" des émissions de gaz à effet de serre dans tous les secteurs, il ne sera pas possible de limiter le réchauffement à +1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle, ni même à +2°C. Il existe des solutions, en outre-mer aussi.

Alors que chaque dixième de degré supplémentaire provoque son lot de nouvelles catastrophes climatiques, selon le 6e rapport du Giec (groupe d'experts intergouvernemental pour l'évolution du climat), sans une diminution des émissions de gaz à effet de serre, le monde se dirige vers un réchauffement de plus de 3,2 degrés d'ici la fin du siècle. 

Pour éviter ce sombre avenir, il faudrait selon ce rapport que les émissions diminuent de près de moitié d'ici à 2030. Et ce nouveau rapport donne des outils pour le faire secteur par secteur.

Trop d'énergie fossile

En outre-mer également, des solutions existent. "Ce sont des solutions qui concernent tous les secteurs qui consomment ces énergies fossiles. C'est la production d'électricité, c'est le cas en outre-mer où il existe des centrales au fuel [et au gazole] qu'il faudrait remplacer par des énergies renouvelables. Ca veut dire aussi économiser l'énergie, notamment la climatisation qui est un secteur qui consomme beaucoup d'électricité. Ainsi il faut essayer de trouver des formes d'architecture qui vont plutôt privilégier un mode de ventilation naturelle. C'est également les transports, un des secteurs qui émet le plus de gaz à effet de serre, notamment en outre-mer où on utilise beaucoup la voiture faute souvent de transports collectifs très performants", indique une responsable du réseau Action climat. 

Il est également urgent de préserver et restaurer les zones humides, les forêts ou les récifs coralliens. Les petites îles sont parmi les territoires les plus impactés et les plus vulnérables aux effets du dérèglement climatique, rappelle le rapport du Giec.

Rapport climat Giec