La crise du logement social en outremer au cœur d’un colloque ce lundi après-midi au Sénat. Sous le parrainage de Georges Patient, sénateur de la Guyane et de Teva Rohfritsch, sénateur de la Polynésie française, les élus ultramarins étaient réunis autour de tables rondes.
Le but : la mise en place d’un dialogue étroit et constructif entre les élus des territoires et l’Etat. Pour le député de la Polynésie française, Moetai Brotherson, il est nécessaire de proposer des logements sociaux plus adaptés à la manière de vivre des populations.
"Le logement, ce n'est pas simplement habiter un espace, c'est aussi une manière de vivre, et elle varie d'un territoire à un autre. Quand vous êtes un îlien, quand vous avec l'habitude d'aller pêcher et qu'on vous propose d'habiter dans un HLM en montagne, ça ne correspond pas à votre manière de vivre. On connaît chez nous ces maisons "araignée", avec 20 personnes sous le même toit et plusieurs générations qui se côtoient, tout ça on essaie de le résorber", explique le député de Polynésie, "mais comment en est-on arrivé là puisque chez nous on a connu dans la passé un relatif équilibre entre les différents archipels ? Cet équilibre a été rompu quand le CEP s'est implanté en Polynésie, et les populations des archipels sont venues s'agglutiner à Tahiti. C'est ce qui à l'origine du problème de logement, puisque la plupart des habitants des archipels n'ont pas de problème à se loger dans leurs îles". Le problème survient lorsqu'ils viennent habiter à Tahiti.
Ce colloque annuel est organisé par l’ACCDOM, l’Association des Communes et Collectivités d’Outremer, l’USHOM, l’Union Sociale pour l’Habitat Outremer et INTERCO Outremer.