Loque américaine : comment éviter ce fléau des ruches

La loque américaine est une maladie contagieuse. Les apiculteurs doivent être très vigilants et inspecter régulièrement leurs ruches.
La loque américaine, cette maladie qui touche les abeilles, est-elle très répandue à Tahiti ? C'est à cette question que tentent de répondre les techniciens et vétérinaires du Groupement de défense sanitaire animale (GDSA). En visite ce mercredi à Paea, chez l'apicultrice Louise Frogier, ils ont pu constater la bonne santé de son élevage.

Des abeilles qui viennent d’essaimer, normal en cette période. Une organisation hors pair pour mieux se reproduire. "Une partie de la colonie va se séparer d'elle, pour créer un nouvel essaim. L'essaimage se fait en 2 temps : dans un premier temps, la colonie quitte le lit initial pour s'installer dans un proche périmètre...puis elle ira ailleurs pour s'installer durablement", explique Kalai Selam, président de l'association Apis Porinetia.

Une véritable mini-société à préserver de toute maladie, c’est l’objectif des techniciens sanitaires venus visiter ces ruches de Paea. "On désinfecte le matériel qu'on utilise pour visiter les ruches et c'est une étape essentielle pour éviter de transmettre la loque américaine", précise Kalai Selam.

Un test simple pour déceler la présence ou non de loque américaine : l'allumette, pour piquer les alvéoles et voir s'il y a un liquide visqueux.

En 3 mois, des cas de loque américaine, maladie très contagieuse, ont déjà été détectés à Mahina et Arue. Ici, on procède au test de l’allumette : on pique une alvéole pour trouver une éventuelle masse visqueuse, premier signe de contamination. Fort heureusement pas de loque dans ces ruches. "On essaie de voir si des opercules sont affaissés ou troués, qui montrent la présence de la loque". Si c'est le cas, "on va refermer la ruche et euthanasier les abeilles à l'aide de soufre, ensuite on brûle toute la ruche", remarque Yoann Heitaa, technicien apicole du Groupement de défense sanitaire animale.

Vigilance

Pour éviter toute destruction les apiculteurs sont appelés à la plus grande vigilance. "Comme n'importe quel métier d'élevage, cela demande des soins, des visites régulières, et des travaux à effectuer pour éviter que les abeilles ne tombent malades : renouvellement régulier des rayons, de la cire, de la nourriture à l'extérieur pour la survie de la colonie, la désinfection du matériel de l'apiculteur pour éviter des contaminations", détaille Kalai Selam.

Un ruche saine, le gage d'une production de miel de bonne qualité.

La présence des techniciens va permettre de récupérer dans une ruche l’essaim formé sur l’arbre. Ici cette apicultrice est rassurée, son élevage est en bonne santé, elle peut poursuivre le conditionnement de son miel et ses produits dérivés.