L'Assemblée nationale vient d'adopter la baisse de la TVA sur une liste de produits afin de réduire la pression économique sur les ménages en Martinique et en Guadeloupe. Mais la contrepartie n'est pas du goût de tout le monde. "Si l'Etat récolte 850 millions d'euros de TVA en Martinique, il compte bien toujours récolter 850 millions d'euros, sauf qu'il les récoltera sur des produits différents qui exclueront les 54 familles de produits", explique Béatrice Bellay députée NFP/PS de Martinique.
Enlever la TVA sur 6 000 produits et la répercuter sur d'autres, au final le consommateur financera lui-même la baisse des prix. "Le problème selon nous se situe dans les marges des grosses sociétés, de tous ceux qui s'occupent de faire arriver des marchandises alimentaires ou autres. Est-ce que la petite et la grande distribution vont appliquer cette baisse-là de la TVA ?", se demande Elie Califer, député NFP/PS de Guadeloupe.
Et enlever la TVA sur des milliers de produits ne devrait pas régler le problème de la vie chère. "Sur ce problème de la vie chère, on ne le réglera pas tant qu'on n'aura pas la transparence des marges sur les produits importés", clame Philippe Naillet député NFP/PS de la Réunion.
En Polynésie également, il serait judicieux de faire la transparence sur les taxes et les marges des produits, qu'ils soient importés ou fabriqués localement.
Cette disposition (sur la baisse de la TVA aux Antilles) inscrite dans un amendement au budget 2025 devrait réduire les prix d'une liste de produits, mais peut-être pas apaiser les cris du peuple.
Le reportage d'Alex Léveillé d'Outremer la 1ère :