Lutter contre le harcèlement scolaire, c'est l'affaire de tous

Expliquer aux plus jeunes ce qu'est le harcèlement.
Ce 10 novembre marque la journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire. Selon le ministère de l’Education nationale, 1 élève sur 10 serait victime de moqueries, humiliations, insultes ou agressions dans le cadre de l’école…mais aussi sur les réseaux sociaux. Pour sensibiliser et inciter à en parler, le collège-lycée La Mennais a marqué cette journée en impliquant les élèves.

Discuter et s’interroger entre élèves…Sous le signe de la couleur bleue, cette journée contre le harcèlement scolaire mobilise plusieurs classes de la 5e à la terminale du collège-lycée La Mennais.
De salle en salle, les lycéens animent des ateliers ou des jeux pour libérer la parole et sensibiliser. "Pour moi c'est important parce qu'ils pourront au moins pas seulement que regarder mais aussi agir et limiter ces harcèlements qui peuvent très loin", remarque Ahinavai, en terminale. "Des dégâts physiques si l'élève est agressé ou émotionnellement si c'est du cyberharcèlement, des insultes, ça détruit la confiance en soi, l'image qu'on a de soi et ça peut entraîner de graves conséquences sur le long terme", explique Zoé elle aussi en terminale.

Le harcèlement peut être aussi bien moral que physique.

Pour la première année, les établissements de La Mennais se mobilisent. Le harcèlement scolaire touche toutes les classes, du primaire au lycée. Mais statistiquement, c’est au collège qu’il est le plus important. "C'est juste de la méchanceté gratuite à répétition, ça peut se faire au milieu de la cour comme très discrètement"; ajoute Mélissa en terminale. "Ca m'énerve de voir des gens se faire harceler...c'est important de lutter contre ça", reconnait Naea.

Le ministère de l’Education nationale estime qu’un élève sur dix est victime de harcèlement scolaire. Cela représente presque 3 élèves par classe, en moyenne.

Si on est l'objet de harcèlement, ne pas hésiter à le dénoncer.

Une source de mal-être aujourd’hui amplifiée par les réseaux sociaux. "Avant ça se passait physiquement à l'école, ou en dehors de la maison, et quand ils rentraient à la maison ils étaient en sécurité. Aujourd'hui, ils rentrent à la maison, ça continue sur les réseaux, ils sont sur leur téléphone tout le temps, ils sont sur les réseaux tout le temps, donc c'est un problème qui grandit et qui se répand très rapidement", tient à souligner Catherine Ly Tsoi, professeure d’anglais coordinatrice du projet.

A la pause méridienne, les élèves organisent des animations dans la cour. Ils sont tous invités à plus de vigilance, un peu comme des sentinelles.