Bien que les prix des carburants à la pompe seront maintenus à leur niveau actuel alors que le prix du baril de pétrole est à la baisse, le gouvernement essaie par divers moyens de maintenir le pouvoir d'achat des foyers.
Le ministre de l'Economie Yvonnick Raffin a annoncé ce matin qu'une allocation de rentrée scolaire sera versée à 33 000 bénéficiaires dès le 1er août, soit 60% des 55 000 élèves qui doivent retrouver les bancs de l'école.
Cette allocation est progressive selon l'âge des enfants. Pour les moins de 6 ans, elle passe de 5000 cfp à 8000 cfp.
Autre dispositif de soutien pour cette rentrée, l'extension de l'aide vestimentaire aux bénéficiaires du régime des salariés, alors qu'elle n'était attribuée qu'aux seuls non salariés et au régime de solidarité.
Coût de ces deux mesures : 206 millions cfp financés par la CPS. Les premiers versement seront réalisés cette semaine.
Autre secteur qui impacte le pouvoir d'achat des ménages, le transport. Après avoir discuté avec les transporteurs, ces derniers ont accepté de "caper" le prix du fret à 66,33 dollars la tonne métrique. Actuellement, elle est facturée entre 101 et 105 dollars la tonne métrique. Les transporteurs vont faire "un gros effort" sur tous les arrivages à venir jusqu'au 31 décembre 2022.
Le ministre de l'Economie espère conclure une convention de partenariat sur le shipping et "voir comment bloquer les prix du fret".
Depuis le 1er juillet, le litre du gasole a augmenté de 40 cfp pour la production d’électricité contre 15 cfp dans les îles. Des répercussions sur les tarifs aux consommateurs vont donc avoir lieu. Le gouvernement négocie un accord avec Engie-Edt pour une prise en charge tripartite, celle du Pays par le biais du FRPH, du consommateur et du concessionnaire. La facture des petits consommateurs ne va pas changer au contraire des autres tranches. "Entre 2 cfp et 5 cfp", selon Yvonnick Raffin.
Urgent de réformer la PSG
Par ailleurs, Yvonnick Raffin est aussi revenu sur son intervention ce matin au CESEC, invité par les membres du conseil pour exposer la réforme de la CPS, notamment son nouveau mode de gouvernance.
Il a entre autres évoqué la création du Comité stratégique de la protection sociale universelle (qui doit faire place à la PSG). Ce comité devra définir les prochaines orientations prises par la CPS pour rééquilibrer les comptes des différents régimes.
Le ministre a encore rappelé l’urgence de réformer la PSG ainsi que l’urgence avant même la réforme. "Effectivement nous avons une temporalité d'urgence à rétablir les grands équilibres, c'est ce qui va être fait, et nous ferons le constat en octobre-novembre...J'ai aussi rappelé des confirmations et des annonces que le gouvernement avait faites, [notamment] en baissant le taux de cotisation de l'assurance-maladie d'1 point, ça sera fait".