En pause pendant les confinements, la bulle immobilière ne s’est pas dégonflée avec la covid 19. Le marché s’est un peu grippé et les prix de vente ou de location ont continué d’augmenter provoquant une inadéquation entre les tarifs et le pouvoir d’achat local. Au grand désespoir des primo-accédants.
Ecoutez Hugues Cochard, président du syndicat des agents immobiliers de Polynésie française :
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Heureusement, les banques n’ont pas fermé les robinets. Même si la tendance est de demander des apports plus importants aux emprunteurs, les conditions de crédit n’ont pas changé : baisse des taux d’intérêt, rallongement de la durée de remboursement des prêts. Les aides du Pays à l’acquisition ou à la rénovation sont par ailleurs restées actives.
Comment expliquer cette hausse du marché immobilier ?
Il y a plus de demandes que d’offres, le marché s’est rétréci, et les terres disponibles se font rares. En cause : les problèmes d’indivision.
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Autre frein: les lenteurs administratives accentuées par la crise sanitaire.
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Il y a aussi l’augmentation des coûts de construction concomitante à celle du fret maritime et aérien qui n’ont pas arrangé les choses.
Du coup, certains propriétaires ont fait de la surenchère en augmentant les prix à la vente de leurs maisons ou appartements.
Il y a aussi ceux qui ont fait de la rétention. Ils ont gardé au chaud leurs biens. La pierre est une « valeur refuge » en temps de crise.
D’autres enfin, ont investi dans la location saisonnière, souvent plus rentable.