Sur l’île de Ua Huka, 15 arbres ont été détectés infectés sur les 1 600 prélèvements effectués au niveau du parc à bois il y a quelques semaines par des agents venus de Tahiti.
A Nuku Hiva, ce sont les 200 arbres (portes greffes et plants greffés) de la collection d’agrumes de l’antenne de la direction de l’agriculture qui ont été détectés infectés par la tristeza.
Pour éviter toute propagation, les agents de la DAG marquisienne ont donc coupé et brûlé les plants en question.
Des prélèvements ont été faits il y a quelques jours sur les arbres des vallées de l’île (Taipivai, Hatiheu et Aakapa) et ceux-ci se sont heureusement révélés négatifs à la tristeza.
Dans les jours à venir d’autres prélèvements vont être effectués sur les plants d’agrumes du principal village de Nuku Hiva,Taiohae, chez les particuliers, dans les faa'apu, ou encore au lycée agricole marquisien.
Ces prélèvements seront ensuite envoyés à Tahiti pour analyse, et il faudra attendre le résultat de ces tests pour savoir si les arbres sont sains ou s‘il faut les détruire puis les brûler.
Il n’y a aucun doute sur l’origine du virus ; il a été apporté par les airs ou par la mer par un habitant qui n’a pas respecté l’interdiction d’importer des végétaux en provenance des îles du Vent et des îles Sous-le-Vent.
Au lycée agricole Saint Athanase de Nuku Hiva, les élèves et enseignants cultivent plus d’une centaine de plants d’agrumes. Pour frère Rémy Quinton, directeur de l’établissement depuis plus de 20 ans, c’est la consternation et surtout l’agacement. "Pas de contrôle aux Marquises", reconnaît-il, "la tristeza qui est arrivée est une alerte, c'est un virus qui se transporte par des pucerons, on est fragilisé par cette nouvelle maladie".