Les syndicats A ti'a i mua et CSIP ont déposé un préavis de grève à Air Tahiti Nui le 28 juin. Une première rencontre a eu lieu, ce jeudi matin, avec la direction d’Air Tahiti Nui.
Cette première négociation a permis de « poser le contexte » et de « refaire l’histoire avec la direction », selon l’intersyndicale.
Un rendez-vous qui constitue « un premier round » de discussion, selon Michel Monvoisin, le PDG de la compagnie aérienne.
Revalorisation salariale et conditions de travail
Dans le préavis de grève déposé mercredi, les syndicats dénoncent notamment des salaires de base « quasiment gelés » depuis 15 ans. Selon l'intersyndicale, les personnels naviguant commerciaux (PNC) maintiennent leur niveau de vie sur les éléments financiers variables (primes d'éloignement, heures complémentaires, majoritation des heures de nuit...), les obligeant à voler davantage pour compenser leur salaire bas. "En raison de cette activité supplémentaire nécessaire au maintien d’un revenu normal, les PNC ne sont en moyenne qu’une dizaine de jours à leur domicile chaque mois, ce qui impacte fortement leur vie de famille."
Concernant le point sur la revalorisation salariale, dont il a surtout été question lors des négociations d’aujourd’hui, le transporteur « travaille sur des propositions » à faire aux syndicats.
L'intersyndicale pointe également les mauvaises conditions de travail. Selon elle, "les temps de repos sont poussés à la limite réglementaire en escale ou à Tahiti, ce qui en raison du décalage horaire induit de manière permanente une augmentation forte de [la] fatigue physique". Elle assure par ailleurs avoir saisi la Direction Générale de l'Aviation Civile (DGAC) et l'Inspection du Travail.
Les deux parties se revoient ce vendredi.
Si aucun accord n’est trouvé, la grève sera effective le 4 juillet, alors que la saison haute commence et que la majorité des vols affichent complet.