Meurtre de Taravao : le suspect était en grande détresse psychologique

La famille de la victime et du suspect est sous le choc.
La famille touchée par le meurtre de la septuagénaire à Taravao, accepte de témoigner. Le suspect, le fils de la victime, était en détresse psychologique depuis plusieurs semaines. "Mais je pensais que c'était lui qui allait mettre fin à ses jours," explique sa sœur, la chanteuse Maruia.

A Taravao, c'est le choc. Dimanche 9 octobre, une septuagénaire aurait été étranglée par son propre fils, âgé de 48 ans. Aujourd'hui dévastée, la famille accepte de témoigner et raconte la détresse psychologique dans laquelle était le suspect.

L'homme s'occupait de sa mère depuis 2013 et le décès du père. "Ils étaient tout le temps ensemble. Même il l'embarquait au karaoke. Elle ne voulait pas le lâcher. Ils s'aimaient beaucoup," témoigne la grande sœur du suspect et fille de la victime, la chanteuse Maruia.

Mais elle souligne qu'il "n'allait pas bien depuis quelques semaines". L'homme s'était plaint de problèmes au travail où il se sentait dévalorisé et souffrait de conflits familiaux avec le reste de sa famille. "Il m'avait dit : 'ma sœur, j'ai besoin de ton aide.' Mais j'avais mal compris son message. Je pensais qu'il voulait que je lui trouve un appartement. [...] Je lui ai conseillé d'aller voir un psychologue. [...] Je pensais que c'était lui qui allait mettre fin à sa vie. Mais pas qu'il allait s'en prendre à la personne pour qui il avait tellement fait." 

Selon la famille, le suspect aurait consulté un médecin qui lui aurait prescrit des médicaments "car il n'arrivait plus à dormir". "Quand j'ai vu qu'il était mal dans sa peau, ils sont venus tous les deux habiter chez nous," explique Maruia. Pour elle, son frère aurait décompensé, alors que le reste de la famille était en week-end à Moorea et qu'il se trouvait seul avec sa mère. Elle assure qu'il n'y avait pas de conflit entre la septuagénaire, en bonne santé générale, et son fils.

Aujourd'hui, Maruia refuse d'en vouloir à son frère. "Je ne peux pas pardonner, mais je ne peux pas lui en vouloir. Il a tellement fait. Il a mis sa vie personnelle de côté pour s'occuper de notre maman."

Une enquête est ouverte pour homicide volontaire et l'homme est toujours en garde-à-vue à cette heure.