De la gelée royale, du savon au miel ou la propolis (anti-infectieux pour assainir la ruche), les dérivés de l'apiculture sont nombreux. Mais pour les fabriquer, il faut "de la technologie, des connaissances", reconnaît Olivier Thomas, apiculteur de Polynésie, pour cela, "il faut profiter de l'avance des apiculteurs calédoniens".
Un savoir-faire calédonien incarné par Caroline Fèvre, une professionnelle qui a diversifié son activité, et qu'elle a dévoilé lors d'un stage. Y ont participé Olivier venu de Raiatea, mais aussi Denis, apiculteur de Wallis inscrit à ce stage pour en apprendre plus sur la technique et le savoir-faire. "On rentre avec beaucoup d'exemples de ce qui se fait. On a eu un atelier sur l'apicosmétique, pour la fabrication de baumes et d'émulsions corporelles, de savon, de shampoing, et aussi pour la récolte de la propolis", dit-il.
Diversifier son activité permet de valoriser les produits de la ruche, et de varier ses revenus. Parallèlement, produire à grande échelle soulève d'autres problèmes. "Une apiculture développée est un moyen de soutenir la production locale, mais il y a aussi des enjeux environnementaux avec l'abeille puisqu'elle peut entrer, dans certaines conditions, en compétition avec des pollinisateurs endémiques locaux. Donc l'apiculture est utile et nécessaire à l'agriculture mais elle peut avoir des impacts potentiellement sur l'environnement. Si on veut un système alimentaire durable, il faut aussi avoir une apiculture durable et bien gérée", explique Clément Gandet, coordinateur régional agriculture et foresterie du programme.
Mieux gérer la ressource pour la rendre durable, c'est d'abord ça la résilience, et c'est la philosophie du programme Protège qui a fait venir des apiculteurs de tous horizons en Nouvelle-Calédonie.