Des milliers d'escargots endémiques lâchés à Tahiti et Moorea

Des biologistes procèdent actuellement à des lâchers d’escargots endémiques : les partula, appelés areho en tahitien, s’étaient quasiment éteints il y a 30 ans, mais ils sont progressivement réintroduits, après avoir été élevés dans les aquariums du zoo d’Édimbourg, en Écosse.
Le partula ou areho, est un gastéropode endémique de Polynésie qui a presque complètement disparu, victime de l’euglandine, un escargot carnivore introduit dans les années 1970 pour lutter contre l’achatine, mais qui a préféré les spécimens polynésiens, plus petits.

Dans les années 1980, des biologistes ramassent les derniers spécimens pour les placer dans quelques zoos britanniques, où un programme d’élevage est mis en place. Aujourd’hui, la population d’euglandine commence à décroître. C’est donc le bon moment pour réintroduire les partula, avec l’équipe de Trevor Coote, missionné en Polynésie depuis 15 ans.
 
C’est la cinquième année de lâchers de partula et les résultats sont plutôt bons. Cette semaine, l’équipe de Trevor Coote en a remis 2 000 en liberté, à Moorea et à Tahiti.
 

Un programme unique au monde, financé par le zoo de Londres et la Diren en Polynésie. Un moment d’émotion pour Garrett Bennett, gardien au zoo d’Édimbourg, en Écosse : « Je travaille avec l’escargot partula en Écosse depuis 12 ans. Et je n’ai jamais pu venir à Tahiti pour voir les résultats de notre travail et des incroyables efforts de plusieurs zoos du monde entier. C’est donc la première fois que je peux venir sur place et participer au retour de ces animaux dans leur environnement naturel. Pour moi, c’est extrêmement important. »
 
Contrairement aux apparences, cette espèce est très rapide par rapport à ses congénères et elle vit dans les arbres. Les scientifiques sont donc optimistes quant à ses chances de survie en milieu naturel.