Parti le 28 janvier de Papeete pour distribuer des vivres à la population des Tonga, après qu'une éruption puis un tsunami aient ravagé le royaume, le Tahiti Nui 1 est toujours à quai.
Secoués
Les marins de la flottille administrative ainsi que les passagers qui accompagnent cette mission humanitaire vivent un véritable cauchemar depuis cinq jours que le bateau est amarré. Le mauvais temps n'arrange rien.
La coque cogne le quai au rythme des vagues, nuit et jour, dans l'indifférence affichée des autorités tongiennes qui se disputent à propos du bateau pour des broutilles administratives. Il faut dire que les restrictions sanitaires liées au covid freinent considérablement les choses.
Déchargement
Les conteneurs avaient déjà été déchargés du navire mais pas vidés. Les autorités de santé locales craignaient que les marchandises soient contaminées par le covid-19, même si tous les passagers du navire sont vaccinés et négatifs.
La situation est d'autant plus compliquée qu'un confinement de 14 jours a été décrété, paralysant toute l'activité du port. L'envoyé du gouvernement de la Polynésie française, Manuel Terai, a commencé à durcir le ton lors des négociations téléphoniques, menaçant de faire payer les Tonga pour cette immobilisation forcée du cargo.
Finalement, les militaires ont été envoyés pour débarrasser les conteneurs dimanche 6 février. Avec un peu de chance, le navire pourrait quitter le quai dans la foulée.