C’est un perpétuel problème : le logement pour les étudiants, particulièrement dans la capitale. Peu d’offres sur le marché immobilier, mais surtout des loyers très élevés. L’association des étudiants de Polynésie à Paris a des propositions. "La Nouvelle-Calédonie suit ses étudiants en amont, avant qu'ils partent en Métropole, pendant leur séjour et même après. Ils bénéficient de quotas de logements réservés au étudiants calédoniens. Donc [il faudrait] peut-être se baser sur le système de la Calédonie qui pourrait nous aider", précise Vaimiti Metua, présidente de l'association.
De leur côté, les associations de malades évasanés réclament plus de personnel à la CPS de Paris et surtout des accompagnateurs pour les patients. Chaque année, ils sont près de 500 à venir se faire soigner dans l’Hexagone. Sauf exception, seuls les mineurs ont droit à un accompagnateur pris en charge par la CPS. "J'ai demandé au président quels sont les critères pour bénéficier d'un accompagnateur, certains sont biens, d'autres non. Actuellement, j'ai une patiente qui est au Rosier rouge, ce sont les autres patients qui s'occupent d'elle pour aller la chercher dans sa chambre !", déplore Nini Topata-Barnouin, présidente Te Ramepa Ora. "Qu'ils arrêtent de penser "chiffres", et maintenant qu'ils pensent que ce sont des êtres humains qui se font soigner ici. Et que ces êtres humains-là peuvent être ta famille, ou la mienne", remarque Teva Pani, président de l'association A Tauturu ia na.
Malades, étudiants mais aussi petites entreprises polynésiennes…pour le Président Moetai Brotherson, tous doivent être rassemblés autour d’un même pivot. "C'est cette délégation [de Polynésie à Paris] à laquelle je vais confier de nouvelles missions, que l'on va réorganiser pour pouvoir jouer pleinement ce rôle de charnière entre le gouvernement et les différents ministères et institutuons du Pays, les partenaires ici comme les communes ou les conseils régionaux...il y a tout un tas de partenariats que l'on peut faire avec les chambres de commerce également, et notre tissu associatif", explique Moetai Brotherson.
Ecoutez-le :
Passée déjà de 30 à 8 agents, la délégation du boulevard Saint-Germainà Paris sera donc bientôt réorganisée. Mais les associations restent un soutien essentiel pour la communauté polynésienne dans l’Hexagone.
Regardez le reportage de Lucile Guichet :