Le collectif France et les athlètes polynésiens ont connu une journée de compétition difficile, ce samedi 13 août, lors des Mondiaux de vitesse de va'a, à Londres, en Angleterre.
Chez les femmes, Iloha Eychenne, pourtant favorite à la médaille d'or a été disqualifiée, alors qu'elle avait remporté aisément sa série et sa demie finale.
Quatre nations ont porté réclamation contre la rameuse qui avait embarqué sa montre à bord de son va'a. Le règlement stipule pourtant que rien ne doit être accroché à l'embarcation. Iloha Eychenne, originaire de Huahine et qui évolue dans le club Médoc Va'a, ne cache pas son amertume :
Pour moi, ce n'est pas une montre qui fait avancer ma pirogue !
Iloha Eychenne
"L'organisation était entre guillemets "ok" et j'ai dit 'excusez-moi, je n'étais pas au courant'. Pour moi, ce n'est pas une montre qui fait avancer ma pirogue ! Mais quatre nations ont porté réclamation. Donc, en fait maintenant, dans cette discipline, on cherche la petite bête pour détruire les autres hors de l'eau. C'est pas comme ça, le va'a. Le va'a, c'est sur l'eau que ça se joue et je vous promets que ça se jouera un jour sur l'eau et qu'on l'aura, ce combat !"
Une incompréhension auprès des juges et une médaille qui s'envole pour le collectif France. "Il y a eu faute, mais quand on arrive à ce niveau, sur la finale, et avec le niveau d'Iloha, je me dis qu'il faut qu'on fasse bouger les curseurs sur cette partie du règlement," déplore Claudine Le Roux, conseillère technique nationale à la Fédération française de canoë kayak et sports de Pagaie.
Chez les hommes, le Polynésien Jimmy Aukara a terminé 6ème de sa finale en catégorie V1 - 500.
La compétition, qui rassemble près de 4 000 rameurs de différentes nations, s'achève le 16 août. Il reste notamment les courses de V6.