A 11 ans, Tehana participe à sa 1ère grande compétition. Une légère pression sur les épaules, car toute sa famille de Fa’a’a et de Hitia’a’a est venue l’encourager. Comme Vairea, sa tante: "Il y a aussi les parents, le parrain, plus les grands parents.
Un sport très populaire sur le territoire
Et la maman est là, à côté de son fils. On l'a inscrit pour le protéger, c'est mieux que d'aller traîner dehors". Même attente chez son papa: "La situation des jeunes en ce moment nous préoccupe. On ne peut plus les laisser trainer comme avant, au risque de les voir se faire agresser".
Malgré sa domination dans les premiers échanges, Tehana fait face à un adversaire plus expérimenté, qui réussit à s’imposer sur les dernières secondes. Mais qu’importe, pour les grands parents, cette expérience le rendra plus fort pour les prochaines fois.
Se protéger, sur le tatami comme dans la rue
C'est ce que pense Elisa Tani, sa grand mère: "Pour moi c'est une bonne chose. D'abord pour lui même, ensuite pour se protéger. Pas par la violence. Car on est jamais tranquille et en paix de voir nos enfants en dehors de la maison sans savoir ce qu'il peut leur arriver".
Dans ces catégories en effet, les jeunes apprennent à contrôler leur adversaire, mais aussi leur force: ils doivent placer la clé sans la verrouiller, et attendre la validation de l’arbitre. La discipline est de plus en plus prisée sur le territoire. "Le jui jitsu brésilien est présent depuis longtemps sur le territoire" rappelle Yannick Hartmann, cadre technique de la fédération tahitienne de jiu jitsu brésilien. "On a vu des jeunes devenir adultes et performer sur le plan international".
Objectif, former l'élite internationale de demain
"Et là avec plus de 200 combattants sur une telle compétition, effectivement il y a des graines de champion dedans. On peut noter que chez les tout petits aujourd'hui, il y a énormément de filles, ce qui est une première'.
Les jeunes athlètes auront l’occasion de se retrouver au mois d’août pour la prochaine compétition locale.