National BJJ Kids: les futures graines de champion ont aussi leur compétition de jiu jitsu brésilien

Parmi les 200 combattants inscrits ce samedi, de plus en plus de filles. Selon les organisateurs "c'est une première".
Ce matin à la salle "Niu Toa Christian Helme" de Mahina s’est tenue la "National Bjj Kids", la compétition de jiu jitsu Brésilien la plus importante de l’année au fenua. Au tour des plus jeunes de passer sur les tatamis. Et pour beaucoup d’entre eux, c’était leur première participation.

A 11 ans, Tehana participe à sa 1ère grande compétition. Une légère pression sur les épaules, car toute sa famille de Fa’a’a et de Hitia’a’a est venue l’encourager. Comme Vairea, sa tante: "Il y a aussi les parents, le parrain, plus les grands parents.

Un sport très populaire sur le territoire

Et la maman est là, à côté de son fils. On l'a inscrit pour le protéger, c'est mieux que d'aller traîner dehors". Même attente chez son papa: "La situation des jeunes en ce moment nous préoccupe. On ne peut plus les laisser trainer comme avant, au risque de les voir se faire agresser".

Tehana, 11ans, au premier plan sur la photo, au corps à corps, sous le regard de toute sa famille venue le soutenir.

Malgré sa domination dans les premiers échanges, Tehana fait face à un adversaire plus expérimenté, qui réussit à s’imposer sur les dernières secondes. Mais qu’importe, pour les grands parents, cette expérience le rendra plus fort pour les prochaines fois.

Se protéger, sur le tatami comme dans la rue

C'est ce que pense Elisa Tani, sa grand mère: "Pour moi c'est une bonne chose. D'abord pour lui même, ensuite pour se protéger. Pas par la violence. Car on est jamais tranquille et en paix de voir nos enfants en dehors de la maison sans savoir ce qu'il peut leur arriver".

Ce matin à la salle "Niu Toa Christian Helme" de Mahina s’est tenue la "National Bjj Kids", la compétition de jiu jitsu brésilien la plus importante de l’année au fenua.

Dans ces catégories en effet, les jeunes apprennent à contrôler leur adversaire, mais aussi leur force: ils doivent placer la clé sans la verrouiller, et attendre la validation de l’arbitre. La discipline est de plus en plus prisée sur le territoire. "Le jui jitsu brésilien est présent depuis longtemps sur le territoire" rappelle Yannick Hartmann, cadre technique de la fédération tahitienne de jiu jitsu brésilien. "On a vu des jeunes devenir adultes et performer sur le plan international".

Objectif, former l'élite internationale de demain

"Et là avec plus de 200 combattants sur une telle compétition, effectivement il y a des graines de champion dedans. On peut noter que chez les tout petits aujourd'hui, il y a énormément de filles, ce qui est une première'.

"On a vu des jeunes devenir adultes et performer sur le plan international" (Yannick Hartman, cadre technique de la fédération tahitienne de jiu jitsu brésilien).

Les jeunes athlètes auront l’occasion de se retrouver au mois d’août pour la prochaine compétition locale.