« Hier soir, Gaston Flosse a menti », invitée sur notre plateau mercredi 3 avril, Nicole Sanquer a répondu aux accusations du vieux lion. Non, elle n'a jamais voulu être la présidente de la plateforme autonomiste « pour des intérêts personnels », tel qu'il l'a affirmé la veille. Nicole Sanquer le nie catégoriquement.
Les autonomistes ont dit non
D'ailleurs, A Here Ia Porinetia « a refusé cette fusion » pour « garder notre identité car nous respectons la parole donnée devant nos électeurs » a surenchéri la présidente du parti sur notre plateau.
En effet, le projet d'une plateforme autonomiste avait été évoqué par les autonomistes. Trois mois après cette annonce, les discussions « sont en panne », a indiqué Gaston Flosse. Il avance notamment le fait que les chefs des partis n'arrivent pas à se mettre d'accord pour désigner un leader à cette nouvelle structure. Visiblement, ce point lui importe davantage que le reste et semblait déjà être sa principale préoccupation dès le départ. « Nous devons nous entendre ensemble pour désigner le président du nouveau parti. Et évidemment ce sera la difficulté de l'opération », avait-il déclaré en janvier dernier.
Si les chefs de partis lui avaient laissé le bénéfice du doute, ils reculent peu à peu devant ce projet, à mesure que Gaston Flosse se montre insistant.
AHIP n'a pas été le seul à dire non. Teva Rohfritsch s'est exprimé et a refusé la fusion et le statut du pays associé. Le Tapura, par la voix d'Edouard Fritch, a aussi dit non à Gaston Flosse. (...) C'est triste parce qu'il y a des sujets qui peuvent nous rassembler mais à chaque fois que nous nous voyons, Monsieur Gaston Flosse remet ces deux sujets sur le tapis, veut absolument qu'on signe un protocole et malgré nos refus, persiste. La dernière réunion s'est un peu mal passée parce qu'on s'est sentis au tribunal. Comme quoi Monsieur Gaston Flosse n'a pas changé et en fin de compte, il refuse qu'on lui dise non. Il a toujours cette pensée unique et les décisions doivent se prendre d'en haut.
Nicole SanquerPrésident du A Here ia Porinetia
Quel avenir pour la plateforme autonomiste ?
Le projet de plateforme n'est plus au goût du jour pour les autonomistes ou en tout cas pour Nicole Sanquer, « nous avons décidé de suspendre notre participation aux travaux de la plateforme » énonce-t-elle clairement.
En revanche, « nous voulons bien travailler sur plusieurs sujets. D'ailleurs, on a avancé, on parlait de la modification du mode de scrutin. On a parlé aussi des Europeennes de voir à peu près les candidatures. On a parlé des mesures à prendre pour lutter contre la vie chère. [Nous voulons bien] continuer à travailler pour le bien de la population et défendre les intérêts de la population à l'assemblée de Polynésie française, avec le Tapura s'il le veut bien. »
Nicole Sanquer est interrogée par Suliane Favennec :