Non respect des consignes d'interdiction: 20 surfeurs verbalisés par la gendarmerie

"La prévention plutôt que la répression". 20 surfeurs ont tout de même écopé d'une amende de 4150 FCP pour non respect des consignes du HC
Ce jeudi matin, une patrouille de la gendarmerie sillonnait la côte Est. Objectif: faire respecter les arrêtés d’interdiction de baignade pris par les tavana depuis le début de l’alerte rouge. Une trentaine de militaires des Iles du Vent est mobilisée.

5H30 ce matin. Quatre hommes du peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie de Faa'a se préparent à partir en reconnaissance, sur la Côte Est de Tahiti. "Nous avons reçu pour mission de faire une reconnaissance d'axe, à partir de Faa'a, jusqu'au PK 44, pour vérifier la viabilité de l'axe" détaille l'adjudant chef Sébastien Lebreton, commandant du PSIG. "Il s'agit de vérifier que les arrêtés d'interdiction du Haut-Commissaire sont bien respectés".

120 militaires sont engagés depuis le début des intempéries

4150 FCP d'amende pour s'être mis à l'eau malgré les consignes

Plusieurs arrêts sont prévus. Le premier sur la plage Lafayette. Ici, à part la pluie, rien à signaler. Direction ensuite la Pointe Vénus. Là aussi les consignes sont respectées.  Personne sur le plan d'eau ce matin. Plus loin sur la plage de HItimahana, plusieurs surfeurs ont été verbalisés la veille mais ce jeudi matin, tout est en règle. "Hier nous avons sorti quelques jeunes qui surfaient en kayak de ce côté et un peu plus loin, d'autres bodyboardeurs", raconte l'adjudant Xavier Arrighi, gendarme au PSIG de Faaa. "Le premier message était de sensibiliser, et ensuite nous avons été obligés d'effectuer des verbalisations sur d'autres sites. Mais on peut constater ce matin que le message est bien passé".

D'abord il faut faire de la prévention auprès des imprudents, puis assez vite verbaliser avec une contravention de seconde classe

Adjudant Xavier Arrighi, gendarme au PSIG de Faaa

Au trou du souffleur, une partie du mur s'est effondrée à cause de la houle, une première selon la prestataire sur place qui a vu ce mercredi quelques visiteurs imprudents: "Parfois il y a des gros cailloux qui tombent de la montagne à cause de la pluie, mais je n'avais jamais vu le mur qui protège le parking s'effondrer" lance Brenda Alvarez. "J'ai d'ailleurs mis le panneau accès interdit à cause de la forte houle, mais cette consigne n'est pas respectée par tout le monde".

La prestataire du Trou du Soufleur confronté aux incivilités des clients qui n'hésitent pas à investir ce site touristique malgré l'interdiction

120 militaires engagés 

Pas de repos poour les hommes de la gendarmerie. Depuis le début de l'alerte, 120 militaires sont engagés pour être pleinement disponibles en cas de crise. "C'est également une action d'accompagnement sur le terrain" précise le chef d'escadron Paul Dumont Priest, commandant des compagnies de gendarmerie des Iles du Vent. "Prévention mais très rapidement répression, hier on a verbalisé une vingtaine de surfeurs. Notre rôle est aussi d'accompagner les tavana pour s'assurer que les mesures prises par le HC sont déclinées sur le plan communal".

Si la météo s'annnonce plus clémente, la prudence est toujours de rigueur. Jusqu'à la fin des mesures d'interdiction, prévue en principe pour la fin de la semaine.